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Pour un bilan transparent de 2004-2009 et les impacts du plan 2010-2014
Plans quinquennaux
Publié dans La Nouvelle République le 12 - 07 - 2010

C'est une problématique stratégique que l'on évite d'aborder sereinement avec des surcoûts exorbitants, et ce à la lumière des expériences mondiales négatives de certains pays, connaissant une crise inégalée ayant privilégié les infrastructures et qui a abouti à un endettement public croissant que voilent transitoirement les recettes d'hydrocarbures en Algérie comme l'effacement de la dette publique sans s'attaquer à la racine du mal témoignant d'un manque de visibilité et de cohérence de la politique socio-économique. En effet, il est utile de rappeler pour l'ADEM que le programme de soutien à la relance économique selon les différents conseils de gouvernement est passé successivement de 55 milliards de dollars à la fin de 2004 à 100 milliards à la fin de 2005 — le justificatif était des enveloppes additionnelles pour les Hauts Plateaux et le Sud — puis à 140 milliards de dollars à la fin de 2006 et a été clôturé selon les déclarations officielles reprises par l'APS à la fin de 2009 à plus de 200 milliards de dollars (15.000 milliards de dinars) dont plus de 70 % allant aux infrastructures. Le programme d'investissements publics retenu pour la période allant de 2010 à 2014 implique des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de dinars, ou l'équivalent de 286 milliards de dollars, et concerne deux volets, à savoir le parachèvement des grands projets déjà entamés, l'équivalent à 130 milliards de dollars, soit 46 %, et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11.534 milliards de dinars, soit l'équivalent de près de 156 milliards de dollars. En précisant que ne sont pas inclus les investissements lourds (Sonatrach et Sonelgaz). Selon le MEM, les prévisions sont de 65 milliards de dollars pour Sonatrach et plus de 15 milliards de dollars pour Sonelgaz, soit près de 6.000 milliards de dinars pour cette période. Qu'en sera-t-il des restes à réaliser pour les nouveaux projets inscrits au 31/12/2004 si la même gestion défectueuse persiste ? Aussi, au-delà des données statistiques qui peuvent être trompeurs, comme cette annonce que 40 % sont consacrés au capital humain, il faut replacer cette dépense publique dans son véritable contexte car, à la lumière du calcul des ventilations budgétaires, l'ADEM constate la même tendance que celle de 2004/2009 avec plus de 70 % allant aux infrastructures, et ce pour la rubrique éducation nationale, l'enseignement supérieur, l'enseignement et la formation professionnels et seulement 100 milliards de dinars consacrés au développement de la recherche scientifique et non pas à la ressource humaine proprement dite. Il ne pouvait en être autrement, les salaires rentes étant dominants aux dépens du travail et de l'intelligence. Pour preuve, un professeur d'université en fin de carrière perçoit en net moins de 25 % de celui d'un simple député expliquant cette exode de cerveaux qu'il est utopique de vouloir faire revenir, s'agissant actuellement surtout de retenir le peu qui reste. Autre aspect fondamental du développement ayant trait à l'entreprise dont les PMI/PME avec seulement 100 milliards de dinars. Avec cette modique somme, a-t-on une vision statique ou dynamique d'entreprises nouvelles performantes dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux car, en ce XXIe siècle, l'autarcie est une utopie. Pour se faire une idée du bilan et améliorer la gestion, ce qui suppose préciser le coût initial des projets en 2004 et ceux clôturées à la fin de 2009 par rapport aux standards internationaux, et les justifications de ces différentes réévaluations, il y a lieu d'évaluer son impact sur le taux de croissance, le taux de chômage et le pouvoir d'achat des citoyens (enquêtes entre la répartition du revenu et modèle de consommation par couches sociales pour déterminera l'indice de concentration) en termes réels et non fictifs et selon une vision dynamique à moyen et à long terme pour préparer l'après-pétrole. Car, pour 2004-2009, on a constaté à cause d'une mauvaise programmation, de la surestimation des dépenses et de longs retards dans l'exécution des projets, de très importants dépassements de budget au niveau de différents projets dont l'existence d'un décalage entre la planification budgétaire et les priorités sectorielles, l'absence d'interventions efficaces dues à un morcellement du budget résultant de la séparation entre le budget d'investissement et le budget de fonctionnement, des passifs éventuels potentiellement importants, de longs retards et des surcoûts pendant l'exécution des projets, ce qui témoigne de la faiblesse de la capacité d'exécution des organismes et que ni les ministères d'exécution, ni celui des Finances n'ont suffisamment de capacités techniques pour superviser la qualité de ces études, se bornant au contrôle financier, le suivi technique (ou physique) exercé par les entités d'exécution étant inconnu ou au mieux insuffisant. De nombreuses faiblesses trouvent leur origine dans l'urgence qui accompagne la préparation des projets, notamment la myriade de demandes spécifiques auxquelles les projets sont supposés répondre avec des chevauchements des responsabilités entre les diverses autorités et parties prenantes (des dizaines de commissions ministérielles et commissions de wilaya dans le cas du PSRE), ce que les économistes appellent les coûts de transactions, et ce faute d'une organisation institutionnelle non optimale. Dès lors , nous aurons quatre impacts de l'inefficacité de la dépense publique :
- a) sur le volume des importations car le gonflement est dû essentiellement à la dépense publique ;
- b) sur le processus inflationniste qui est à l'origine pour partie de l'inflation et très accessoirement les salaires qui représentent moins de 18 % rapportés au produit intérieur brut ;
- c) sur la balance des paiements du fait que le doublement de la valeur des services entre 2007 et 2009, 10/11 milliards de dollars entre 2008/2009 concerne essentiellement le poste infrastructures (assistance étrangère) renvoyant à la dévalorisation du savoir ;
- d) sur le taux de croissance global et sectoriel. Là aussi il faut replacer les chiffres dans leurs véritables contextes car les hydrocarbures irriguent l'ensemble de l'économie et le segment hors hydrocarbures l'est à plus de 80 % sur le total de 5, voire 6 % hors hydrocarbures de taux de croissance évoqué par les officiels (moyenne 2004/2009). Il reste aux seules véritables entreprises une participation réelle inférieure à 10 % du total du produit intérieur brut (PIB) comme le montre, depuis plusieurs années, les exportations hors hydrocarbures (environ 2 % du total). Aussi, le taux de croissance hors hydrocarbures officiel est-il artificiel comme le taux de chômage qui inclut tous les emplois temporaires improductifs, les sureffectifs des entreprises et des administrations, car il n'existe pas de politique salariale au profit du travail de l'intelligence mais des distributions de rente pour une paix sociale fictive. Ce sont donc des taux artificiels parce qu'on ne crée pas des emplois par des lois et des décrets : c'est l'entreprise qui crée l'emploi. Actuellement tout est épongé par les recettes des hydrocarbures comme l'assainissement répété des entreprises publiques et les recapitalisations répétées des banques publiques.
En résumé, pour l'ADEM, la question centrale qui se pose et qui devrait interpeller les plus hautes autorités algériennes est : comment avec une dépense publique sans précédent depuis l'indépendance politique de 200 milliards de dollars entre 2004 et 2009, les résultats sont-ils si mitigés ? D'où l'urgence d'une quantification précise des capacités d'absorption de ces dépenses car tout divorce entre les objectifs et les moyens nationaux limités, dont la solution de facilité est le recours forcément comme entre 2004 et 2009 aux entreprises étrangères avec des réalisations clé en main limitant forcément l'accumulation du savoir-faire technologique et organisationnel interne sans compter les réévaluations permanentes. Doit-on continuer dans cette trajectoire où les dépenses ne sont pas propositionnelles aux impacts avec ce paradoxe, où le PIB moyenne 2007/2009, est presque l'équivalent des réserves de changes dues à des facteurs exogènes alors qu'il aurait dû être supérieur à 10 %, comparé à des pays pour des dépenses montrant une allocation non optimale des ressources financières et donc un gaspillage dont la corruption est la face visible. Sans de nouveaux mécanismes de régulation et de mécanismes transparents de contrôle ne risque-t-on pas de doubler avec cette injection monétaire la corruption, facteur de démobilisation ? D'une manière générale, pour l'ADEM, la dépense publique a ses propres limites comme le montre la crise mondiale récente, et le problème fondamental stratégique qui se pose à l'Algérie réside en l'urgence d'une bonne gouvernance renouvelée se fondant sur un Etat de droit et la démocratisation des décisions, l'épanouissement de l'entreprise concurrentielle nationale ou internationale et son fondement, la valorisation du savoir, richesse bien plus importante que toutes les ressources d'hydrocarbures, comme le montre la réussite des pays émergents et non l'unique dépense monétaire d'autant plus que les infrastructures ne sont qu'un moyen limité d'un développement durable.


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