En marge de la cérémonie organisée en l'honneur des détenus lauréats du baccalauréat et du brevet d'enseignement moyen à l'établissement de rééducation et de réinsertion d'El-Harrach (Alger), le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Belaïz, est revenu sur l'extradition de Khelifa Rafik Abdelmoumène. A ce sujet, il a informé qu'après le recours qu'aura déposé Rafik Khelifa devant la Cour suprême britannique, cette dernière doit statuer définitivement sur la requête algérienne d'autant plus que les décisions rendues par cette haute juridiction sont définitives et ne peuvent faire l'objet d'aucun recours. Dans ce cadre, il y a lieu de rappeler que le tribunal de Westminster (Londres) avait accédé à la demande formulée par les autorités algériennes en émettant un avis favorable à l'extradition de Khelifa vers l'Algérie. Selon le droit britannique, un délai de 14 jours est accordé à toute partie à un procès pour introduire un recours devant la Cour suprême. C'est qu'ont fait les avocats de Khelifa qui veulent, par cette action, repousser l'échéance. S'étant réfugié au Royaume-Uni en 2003, il fut arrêté le 27 mars 2007 suite à un mandat d'arrêt européen délivré par le tribunal de grande instance de Nanterre, près de Paris. Abdelmoumène Rafik Khelifa a été condamné par le tribunal criminel de Blida par contumace à la perpétuité pour plusieurs crimes en relation avec la gestion d'El-Khalifa Bank. D'ailleurs, la demande algérienne pour l'extradition de Khelifa a été étayée par des pièces qui prouvent la falsification de l'hypothèque de la villa familiale et d'un local commercial jusqu'à la constitution du groupe Khalifa, les cas de vols survenus au niveau des différentes agences d'El-Khalifa Bank sur ordre de l'accusé lui-même, la gestion anarchique et la négligence ayant marqué les transferts de devises sous le couvert de diverses transactions qui étaient en réalité, selon la liste des chefs d'accusation, des détournements organisés. Auparavant, en 2003, le parquet de Nanterre avait ouvert une information judiciaire pour abus de confiance, banqueroute par détournement d'actifs, banqueroute par dissimulation de comptabilité et blanchiment en bande organisée.