Trois mois après que British Airways et sa partenaire espagnole, Iberia, avaient annoncé leur mariage, la Commission a donné son feu vert à cette fusion qui donnera naissance à la troisième compagnie aérienne mondiale. Dans un communiqué publié mercredi, Bruxelles a jugé que cette fusion n'entraverait pas la concurrence en Europe. «Les activités de British Airways et d'Iberia se chevauchent dans le domaine du transport aérien de passagers et de fret, et de l'assistrance en escale ainsi que des services MRR», précise le communiqué. Et d'ajouter : «Les passagers disposeront donc d'autres choix de vol appropriés sur ces liaisons à l'issue de cette concentration». La fusion entre Iberia et British Airways, qui verra les actionnaires de British Airways prendre 55% du nouvel ensemble, devrait être achevée à la fin de l'année. Elle sera soumise à l'approbation des actionnaires des deux entreprises, qui devront se prononcer lors d'assemblées générales prévues en novembre. Les deux entreprises vont se regrouper au sein d'une nouvelle holding, qui s'appelera International Consolidated Airlines Group SA, ou International Airlines Group en abrégé, et sera cotée à Londres et à Madrid. Toutefois les deux compagnies poursuivront leurs activités de manière autonome et continueront d'opérer sous leurs marques existantes. Oui aussi pour l'alliance Iberia/BA/ American Airlines. L'un des derniers obstacles à la fusion avait été levé quand Brritish Airways avait annoncé avoir trouvé un accord pour combler le déficit de 3,7 milliards de livres (4,4 milliards d'euros) de son régime de retraites. La Commission européenne a également autorisé l'alliance que British Airways, Iberia et American Airlines souhaitent mettre en place sur le modèle de ce qu'on fait Air France-KLM et Delta, associés depuis peu à Alitalia. «La décision prise aujourd'hui permettra aux compagnies aériennes de mettre en place l'alliance transatlantique à laquelle elles aspirent depuis longtemps tout en permettant aux quelque 2,5 millions de passagers voyageant entre Londres et New York ainsi que sur les autres liaisons concernées de continuer à bénéficier d'un éventail de fréquences et de prix concurrentiels» a commenté le commissaire en charge de la concurrence.