«Nous avons fait le travail dans nos discussions avec eux (Qantas) il y a deux ans et nous savons qu'il y a là un dossier important. C'est quelque chose qui serait sans aucun doute intéressant à l'avenir, si Qantas partageait la même opinion», a déclaré Willie Walsh. Le patron de British Airways a annoncé dimanche que BA et Iberia avaient établi une liste de 12 compagnies aériennes qu'ils pourraient racheter une fois que les deux groupes auront fusionné. Le titre Qantas a clôturé en hausse de 0,4 %, à 2,53 dollars australiens, valorisant ainsi la société environ quatre milliards d'euros. «Je serais étonné que Qantas ne soit pas l'une des 12 compagnies ciblées parce que la fusion des deux pourrait générer des synergies importantes et que la croissance se trouve en Asie», estime Stephen Furlong, analyste chez Davy Stockbrokers. «Mais Qantas procède à sa propre restructuration pour le moment. Je n'interpréterais donc pas trop les propos de Walsh. S'il se passe quelque chose, ce sera à plus long terme.» Willie Walsh dit ne pas s'attendre à ce que son homologue chez Qantas, Alan Joyce, tienne absolument à réaliser une fusion actuellement, tout en ajoutant que «cela pourrait changer». «Nous n'avons eu aucune discussion avec BA sur une possible fusion depuis décembre 2008», a déclaré un porte-parole de Qantas. «Nous apprécions notre relation forte avec BA et Iberia, que ce soit de façon bilatérale ou en tant que partenaires dans l'alliance OneWorld.» Qantas et BA ont cessé leurs discussions en 2008 en raison de divergences sur la valorisation des deux compagnies. Willie Walsh souligne aussi que BA et Iberia ont déjà envisagé des opportunités dans le cadre d'une poursuite du mouvement de concentration dans le secteur aérien. «Je serais étonné si rien ne survenait durant la première année de la fusion (de BA et Iberia)», dit-il. Vers 9h GMT, BA prenait 2,6% et Iberia 3,0%, tandis qu'au même moment l'indice Stoxx regroupant les sociétés de transport et de loisirs perdait 0,1%.