Les pays de la coalition internationale tiendront, demain, à Kaboul, une conférence internationale pour l'adoption d'un calendrier de retrait de leurs forces armées de Kaboul à l'horizon 2014. Un retrait des forces de l'Otan de l'Afghanistan qui devrait se traduire sur la base du transfert «complet» du contrôle du territoire afghan d'ici 2014 via une démarche graduelle. Le projet de déclaration qui sera soumis pour adoption par les présents à la rencontre de Kaboul souligne le maintien et le contrôle de la sécurité par les troupes militaires étrangères tout au long des phases de transition précédant le retrait total des militaires étrangers. Aussi, il est question, selon le journal londonien The Independant, du maintien des troupes étrangères «d'entraînement, de financement et d'équipement de l'armée afghane». Par ailleurs, au lendemain de l'annonce par la secrétaire d'Etat à la Maison-Blanche, Hillary Clinton, d'un plan américain de soutien à l'économie pakistanaise, il sera notamment question de la tenue d'une rencontre à Kaboul des donateurs de l'Afghanistan. Mme Clinton prendra part à cette rencontre au côté des représentants de 60 pays, selon un responsable de l'ONU, étant donné que les USA restent le premier partenaire de Kaboul ainsi que le premier pourvoyeur de troupes militaires de l'Otan dans ce pays. Le retrait des troupes étrangères de Kaboul fera l'objet d'une rencontre de haut niveau demain, qui intervient après l'approche promue par Washington et Kaboul pour un dialogue politique avec ce qu'on nomme «les talibans modérés». Ce qui constitue la donne déterminante pour Washington pour tout calendrier de retrait des troupes de Kaboul en plus de l'évolution de la situation en Irak et au Pakistan, du dossier nucléaire iranien ainsi que des relations bilatérales entre Moscou et Washington. Autant d'éléments ayant une portée sur la scène afghane dont la situation interne est déjà chaotique et plus complexe à appréhender pour atteindre les objectifs escomptés. La récente stratégie en direction de l'Afghanistan annoncée par le président américain est pour bon nombre d'observateurs avisés loin d'apporter ces résultats. A ce propos, la nomination d'un nouveau responsable américain de l'Otan en Afghanistan traduit le souci américain d'enregistrer des avancées concrètes sur fond du calendrier du retrait précité. A la veille de ces rencontres importantes, un groupe de talibans a lancé, hier, une attaque à l'explosif contre la principale prison de la ville de Farah, dans l'ouest de l'Afghanistan. «14 détenus ont pris la fuite après cette attaque», a précisé un chef de la police locale, en ajoutant que «nous en avons repris six et 14 courent toujours alors que quatre détenus ont été blessés dans l'explosion». Par ailleurs, il est à noter que l'ensemble les partenaires des USA à l'Otan fait face à la crise économique qui aura sa part d'impact dans le étapes à venir au vu des lourds budgets alloués auparavant dans leur expéditions militaires et le poids induit par la perte de leurs soldats au sein de leur opinion publique. A ce propos, le tête à tête regroupant le Premier Ministre britannique, David Cameron, au lendemain de son élection, avec le président Obama à Washington visait à accorder à nouveau leurs violons respectifs après que Cameron a exprimé un éventuel retrait de ses troupes d'Afghanistan fin 2011.