Un large programme de revalorisation du statut et des équipements du secteur de la Protection civile est en cours d'élaboration. Ces mesures visent à améliorer le cadre de travail et la situation sociale des pompiers. L'emploi spécifique du marin-pompier sera bientôt introduit dans le statut particulier de la Protection civile. Cette information a été dévoilée, hier, par Mohamed Amokrane Medjkane, sous-directeur des statistiques et de l'information au niveau de la direction de la Protection civile qui a précisé que cette décision ne touchera pas uniquement cette frange de la profession de la Protection civile, du moment que les pilotes d'hélicoptères et les secouristes spécialisés dans le sauvetage dans les accidents chimiques seront également introduits dans le statut particulier de la profession. Pour étayer ses propos, M. Medjkane a avancé, à titre d'exemple, le corps de marins-pompiers. «Ce dernier, contrairement au pompier classique, a reçu une formation dans le domaine du sauvetage dans les milieux portuaire et marin, notamment, dans l'extinction des feux de bateaux et des feux dans les installations au niveau des ports», a-t-il précisé. «Avant cette décision, a-t-il ajouté, le métier des marins-pompiers n'était pas réglementé, ils ne touchaient pas d'indemnités pour le travail supplémentaire accompli. À présent, avec leur introduction dans le statut particulier de la Protection civile, ces derniers toucheront des primes supplémentaires et seront directement détachés à plein temps au niveau des unités portuaires de la Protection civile». A travers ces mesures, selon le même responsable, la direction générale de la Protection civile veut, avant tout, revaloriser les différents corps travaillant sous son égide en leur introduisant des rémunérations supplémentaires, selon les risques qu'ils encourent dans leurs besognes quotidiennes. Acquisition de 16 chambres de décompression pour les plongeurs Dans le domaine de la modernisation des équipements de la Protection civile et l'amélioration du cadre de travail de ses éléments, la direction générale vient de lancer un projet d'acquisition de 16 chambres de décompression destinées exclusivement aux plongeurs professionnels de l'institution, selon M. Medjkane. Ces chambres, implantées au niveau de chaque unité marine des wilayas côtières, permettent aux médecins de soigner les plongeurs victimes d'une remontée rapide des fonds sous-marins. Ce genre d'accidents peut facilement faire exploser les poumons du plongeur dans la mesure où il n'est pas pris en charge dans un délai de six heures. Aujourd'hui, il existe une seule chambre de décompression implantée au niveau du laboratoire d'études maritimes de Dar El-Beïda. Pour sauver à temps les plongeurs de la Protection civile activant loin de la wilaya d'Alger, «nous sommes obligés de faire replonger en mer les plongeurs victimes de ce genre d'accident pour recréer les conditions exactes des fonds sous-marins et les faire remonter en suivant scrupuleusement la procédure», a-t-il indiqué. Les principales raisons de ce genre d'accidents, selon le lieutenant Metidjed, chef de l'unité marine de la wilaya d'El-Tarf, sont la fatigue, le froid et les remontées rapides des fonds sous-marins. Toujours dans le domaine de la modernisation et de la professionnalisation du secteur de la Protection civile, la direction générale se dotera prochainement d'une nouvelle école de plongée sous-marine, selon M. Medjkane.