«Le point sur les sanctions contre l'Iran a été adopté», a indiqué, hier, un responsable européen en raison de son programme nucléaire. La décision de l'Union européenne de durcir les sanctions contre Téheran intervient au lendemain de l'avertissement lancé par président iranien Mahmoud Ahmadinejad déclarant que son pays réagira «avec fermeté» devant toute nouvelle adoption de sanctions. Outre les secteurs précités visés par les nouvelles sanctions de l'Union européenne, le raffinage et la liquéfaction de gaz, la liste de personnes privées de visa sera étendue aux Gardiens de la révolution ainsi que le renforcement du dispositif liée à la limitation du transport de fret par voies marine ou aérienne. ` Ces nouvelles sanctions pour les responsables européens viennent appuyer les sanctions adoptées par Washington visant à rendre plus «difficile» l'activité commerciale et bon nombre de banques iraniennes interdite. Pour rappel le 9 juin dernier, le Conseil de sécurité a adopté de nouvelles sanctions à l'encontre de Téhéran, ciblant notamment l'énergie, les finances et le commerce. Il est à noter qu'au moment où l'Union européenne a adoptée, hier, les nouvelles sanctions précités, Téhéran a publié, de son côté, le rapport de son ministre du Pétrole. Le document fait état de près de 46 millions de dollars que l'Iran compte investir d'ici 2014 pour la construction de nouvelles raffineries pétrolières et l'amélioration des complexes hydrocarbures déjà existants. Ce qui semble, en prime abord, une réponse iranienne aux sanctions adoptées par l'UE qui ont eu pour cible le secteur de l'énergie iranienne. Cela d'autant plus que la plupart de ces nouvelles sanctions seront appliquées dès leur publication dans le Journal Officiel de l'UE prévue aujourd'hui. Par ailleurs, le rapport publié hier par le ministère du Pétrole iranien souligne que près de 18 milliards de dollars des 46 millions de dollars précités seront consacrés à la maintenance et l'optimisation des capacités de production des raffineries existantes. Autre déclaration marquant l'actualité liée au dossier nucléaire iranien est celle tenue, hier, par le ministre du Commerce turc. Celui-ci a affirmé qu'Ankara n'appliquera pas les sanctions adoptées par des pays. «Nous allons pleinement appliquer les résolutions de l'ONU, mais en ce qui concerne les demandes de sanctions additionnelles émanant de pays, en particulier, nous n'avons pas à le faire», a averti le ministre turc, Mehmet Simsek. Et de préciser par la même occasion que «la facilitation du commerce qui n'a pas été interdit par la résolution de l'ONU devrait et va continuer». Par la déclaration de son ministre du Commerce, Ankara affiche clairement son refus de s'inscrire dans l'application des nouvelles sanctions de l'Union européenne touchant l'activité commerciale. ` Le timing d'Ankara annonçant sa lecture sur les sanctions adoptées hier par l'Union européenne en est aussi pour être en direction de Téhéran s'agissant de son plan d'investissement précitée. A cela vient s'ajouter aussi la réaffirmation par Ankara de la voie diplomatique pour le règlement du dossier nucléaire et dont l'accord signé entre le Brésil, l'Iran et la Turquie demeure de mise.