Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a affirmé que son pays reprendrait en septembre les négociations avec les grandes puissances sur son programme nucléaire controversé, mais ajouté que Téhéran souhaitait que la Turquie et le Brésil y participent. Mahmoud Ahmadinejad a dit que «l'Iran reprendrait les discussions sur le nucléaire avec l'Occident en septembre», a rapporté hier, la chaîne iranienne en anglais Press-TV. Mais le président iranien a ajouté que «l'Iran veut une participation de la Turquie et du Brésil à ces négociations», selon la même source. La publication de ces commentaires interviennent au lendemain des nouvelles sanctions adoptées par l'Union européenne (UE), qui visent à amener Téhéran à adopter une position plus souple dans les pourparlers. Le 9 juin, l'ONU avait adopté un quatrième train de sanctions contre l'Iran. En représailles, à la fin du même mois, le président Ahmadinejad avait annoncé un gel de deux mois du dialogue. Hier, l'Iran a transmis une réponse aux interrogations du groupe de Vienne (Etats-Unis, Russie, France) concernant la proposition d'échange de combustible nucléaire qu'il avait faite en mai aux côtés du Brésil et de la Turquie. Cette offre avait été jugée à l'époque insuffisante par les grandes puissances. Téhéran s'est dit prêt à entamer des négociations sans pré-condition à ce sujet, même s'il a prévenu via le porte-parole de son ministère des Affaires étrangères que les sanctions européennes ne feraient «que compliquer la situation». L'Occident soupçonne l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert de programme civil, ce que Téhéran dément vigoureusement.