La wilaya d'Annaba, riche de son histoire, possède toutes les potentialités pour assumer son rôle dans le développement du secteur de l'urbanisme et de la construction. Grâce à sa position géographique, la Coquette est un endroit idéal, ce qui fait d'elle la quatrième ville de l'Algérie. Malheureusement, les responsables communaux n'ont pas su ces dernières années comment gérer le secteur de l'urbanisme et de la construction. Aucun responsable n'a mis un point tranchant sur ce gigantesque problème de constructions illicites qui n'a pas cessé de se multiplier depuis les années 1990. Tout a commencé lorsque les acquéreurs en 1998 du lotissement de 500 lots de la Caroube, ont été surpris à l'époque par l'annulation de leurs permis de construire, alors que d'autres occupants, venus des agglomérations limitrophes, ont profité de cette situation avant d'être régularisé en 2007. Ils ont profité de construire pas moins de 500 autres logements illicites. Il convient de souligner que la ville d'Annaba est devenue anarchique en matière d'architecture et de constructions. Dans la région de la plaine ouest, les cités des Peupliers, El-Abtal, Safasaf, du 08-Mars et du Pont blanc font l'objet ces derniers temps d'une architecture anarchique avec l'absence de contrôle des chefs de secteur dont la plupart sont des élus du FLN. Ces résidences, qui étaient destinées pour des habitations paisibles, se sont transformées en bazars désordonnés. Les acquéreurs des logements situés aux rez-de-chaussée ont transformé leurs habitations en boutiques sans autorisation des services concernés. Il suffit juste de ramener un contrat de location ou un titre de propriété à la Chambre de commerce et se faire délivrer un registre du commerce pour transformer son logement sans respect du règlement national d'urbanisme et sans se soucier des autres locataires. Ils ramènent des maçons non qualifiés qui, parfois, s'attaquent aux piliers de l'immeuble pour élargir la superficie de leur appartement , ce qui représente un véritable danger, à savoir celui de l'effondrement. Les années précédentes, il suffisait d'avoir une autorisation d'utilité commerciale (AUC) pour pouvoir ouvrir un commerce. Ces construction sur des terrains domaniaux, avec des chantiers non achevés, des routes trouées, des commerces à ciel ouvert, du béton sur des terrains agricoles et des affaires en cours de justice, tel est la situation de cette ville, considérée, pourtant, comme la quatrième à travers le territoire national. Il faudrait donc arrêter ce phénomème et essayer de trouver un moyen de réhabiliter cette ville. Les responsables de cette situation, qui ne reçoivent même pas les citoyens pour régler leurs problèmes sociaux, doivent être sanctionnés. Le premier magistrat de la wilaya, M. Ghazi, les interpelle à chaque fois pour leur dire qu'une main seule ne peut s'applaudir et pour leur donner des directives de travail et des instructions afin d'améliorer le cadre de vie, en vain. Chacun d'entre eux à des réponses convenables à l'avance derrières lesquelles se cacher pour prouver leur innocence. Une somme de 5,2 milliards de centimes a été consacrée pour l'expertise des anciens quartiers, Ce financement devrait certainement permettre à la Direction de l'urbanisme et de la construction d'être plus professionnelle parce qu'il rete beaucoup à faire pour achever la majorité des travaux en cours avant la rentrée sociale. Le wali a ordonné d'ailleurs aux directeurs de l'exécutif l'achèvement des 7.500 logements dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire qui sont en cours de réalisation. Il devra prendre personnellement en charge cette mission délicate de distribution. Lors des visites qu'il a effectuées dernièrement dans les quartiers des Fakharine et Bouhdid, dans la localité de Boukhadra et dans d'autres communes, il a constaté que les prix des logements illicites ont flambés et il l'a signifié au cours d'une réunion aux responsables et aux élus de la wilaya. «Je tiens personnellement à lutter et à sanctionner à ma manière ces marchands de la misère qui revendent leur baraque et qui reconstruisent d'autres ailleurs», a-t-il déclaré non sans avertir les responsables qui continuent à encourager les constructions illicites.