La ville de Dellys, située à 76 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Boumerdès, est délimitée par la mer Méditerranée au nord, les monts de l'Assouaf et de Bouarbi au sud, l'oued Oubaï à l'est et l'oued Sebaou à l'ouest. La commune possède un littoral de 50 km de long. Ses potentialités touristiques ne sont malheureusement pas exploitées. « Avant le dernier découpage administratif de 1984, la plage les Salines, à elle seule, attirait des centaines de touristes et des milliers d'estivants qui venaient de tous les horizons d'ici et d'ailleurs », nous dit un ancien pêcheur, aujourd'hui à la retraite. « A cette période, il n'existait qu'un seul hôtel-restaurant dans la localité, mais cela n'a pas empêché les gens de venir pour passer leurs vacances en campeurs sur nos belles plages », ajoute-t-il. Des sites archéologiques et monuments historiques, comme la Casbah, la vieille mosquée, le château Faure, le phare Benguet et le mausolée Sidi Hend Saadi sont des points à visiter et à revisiter. A ces endroits, s'ajoute ce « joyau » touristique qu'est le Sport nautique, dont le bâtiment se trouve à l'intérieur du port et que la société civile réclame depuis des années. Sachant que les structures d'accueil sont les atouts majeurs pour faire d'une région une destination touristique, il est permis de dire que Dellys ne peut aspirer à cette vocation. En effet il n'existe aucun établissement hôtelier dans toute la région. Pis encore, l'unique hôtel, qui a « résisté » trois décennies après l'indépendance, est réduit à un simple café « populaire » et ne cesse de se dégrader. Les événements tragiques du début des années 1990, ont retardé le développement des infrastructures d'accueil et découragé les investisseurs à investir ici. En effet, c'est cette situation qui a fait fuir les deux promoteurs privés qui ont tenté de donner un coup de starter au tourisme dans la région pendant les années 1990, en laissant derrière eux deux projets « squelettes » d'hôtels plantés à Takdempt, une agglomération située à l'entrée ouest de la ville de Dellys. Cependant, « pour relancer et promouvoir le tourisme dans cette coquette ville, il faut initier des campagnes de publicité, des festivals durant les vacances, en utilisant les établissements scolaires dotés de l'internat et la réhabilitation des métiers de l'artisanat comme la vannerie, jadis un produit touristique symbolisant la région », pense un habitant. Abandonnée pendant plus d'une décennie, Dellys, doit en finir avec cette situation qui a fait d'elle un endroit indésirable. Pour exaucer ce souhait, l'intervention des hautes autorités, particulièrement du ministère du Tourisme, serait salutaire pour cette ville culturelle, historique et touristique.