, Le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière va revoir sa copie en matière de gestion et d'organisation de l'Institut Pasteur d'Algérie. S'exprimant, jeudi dernier, lors du conseil d'administration de l'IPA, M. Ould Abbès a souligné la nécessité de redynamiser cet établissement qui a été un institut de référence médicale à l'échelle mondiale durant les années 1970. Le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière qui a reconnu que cet institut a connu des turbulences, a, toutefois, indiqué que l'Etat est prêt à déployer tous les moyens financiers pour le relancer. «Nous savons que les compétences et les moyens matériels existent. Nous devons seulement réfléchir sur l'organisation et le fonctionnement de l'Institut et ce, à travers une politique fondée sur le dialogue et la cohérence entre les acteurs du secteur de la santé», a souligné le ministre. Et d'ajouter que «nous devons réfléchir sur les voies et moyens à mettre en place afin d'aboutir à des solutions pour redynamiser l'Institut Pasteur d'Algérie qui est capable de fabriquer l'ensemble des vaccins et d'assurer une autosuffisance en terme de produits pharmaceutiques. Ces solutions doivent être trouvées ensemble, a-t-il ajouté. Le ministre Ould Abbès avait souligné, auparavant, que l'Etat compte diminuer progressivement la dépendance de l'Algérie en médicaments, vis-à-vis de l'étranger, jusqu'à son élimination à moyen et long terme, soulignant que le médicament figure parmi les priorités de l'Etat et de son département. Il est important de rappeler que l'ancien ministre de la Santé, Saïd Barkat, s'était engagé à réduire en 2011, la facture du médicament et de s'orienter vers la production locale. Le nouveau ministre de la Santé a, par ailleurs, abordé la mauvaise gestion du secteur de la santé. Selon lui, l'Etat a affiché sa volonté de lutter contre la mauvaise gestion dans le secteur de la santé d'une manière générale. Il a mis l'accent sur l'humanisation de l'accueil des personnes malades dans les hôpitaux, relevant, à cet égard, que tout un programme est en chantier. Concernant les produits pharmaceutiques, M. Ould Abbès a confirmé «la détermination de l'Etat à diminuer progressivement, jusqu'à l'éradication totale, de l'importation des sérums, vaccins, réactifs et des médicaments», niant une quelconque pénurie de ces produits actuellement. «Nous œuvrons à une diminution progressive mais rapide de l'importation des sérums et des vaccins. Pour celle du médicament, qui est un produit stratégique, ça sera plus long, mais nous n'allons ménager aucun effort pour l'éradiquer avant 2014», a-t-il conclu. Or, des textes encourageant la production sont ficelés mais leur application demeure une illusion. En réalité, 80% des produits pharmaceutiques sont importés.