Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, M. Djamel Ould-Abbès, a souligné, jeudi, à Alger, l'importance de redynamiser l'activité de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), notamment en termes d'organisation et de gestion. S'exprimant lors du conseil d'administration de l'IPA, M. Ould-Abbès a rappelé que cet établissement fut, durant les années 1970, un institut de “référence médicale” à l'échelle mondiale “qui, hélas, a connu par la suite des turbulences”, affirmant la disponibilité de l'état à déployer tous les moyens financiers pour sa relance. “Nous savons que les compétences et les moyens matériels existent. Nous devons seulement réfléchir sur l'organisation et le fonctionnement de l'Institut, et ce à travers une politique fondée sur le dialogue et la cohérence entre les acteurs du secteur de la santé”, a souligné le ministre. “Nous devons réfléchir sur les voies et moyens à mettre en place afin d'aboutir à des solutions pour redynamiser l'Institut Pasteur d'Algérie qui est capable de fabriquer l'ensemble des vaccins et d'assurer une autosuffisance en terme de produits pharmaceutiques. Ces solutions doivent être trouvées ensemble”, a-t-il ajouté. Il a, par ailleurs, mis en exergue la volonté de l'état pour lutter contre la “mauvaise gestion” dans le secteur de la santé d'une manière générale. Il a mis l'accent sur l'humanisation de l'accueil des personnes malades dans les hôpitaux, relevant, à cet égard, que tout un programme est en chantier. Concernant les produits pharmaceutiques, M. Ould-Abbès a confirmé la détermination de l'état à “diminuer progressivement jusqu'à l'éradication totale de l'importation des sérums, vaccins, réactifs et des médicaments”, niant une quelconque pénurie de ces produits actuellement. “Nous œuvrons pour une diminution progressive mais rapide de l'importation des sérums et des vaccins. Pour celle du médicament, qui est un produit stratégique, ça sera plus long, mais nous n'allons ménager aucun effort pour l'éradiquer avant 2014”, a-t-il conclu.