L'Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), en tant qu'organisation professionnelle entend se prononcer objectivement sur le Credoc, lit-on dans un communiqué envoyé à notre rédaction. De l'avis du président de l'AGEA, M. Kheloufi, cette procédure «bien rôdée», mérite d'être renforcée par un allégement des dispositions administratives contraignantes et restrictives. En effet, «l'AGEA adhère pleinement à ce choix dans la mesure où le Crédoc sera utilisé de manière efficiente dans l'intérêt de l'entreprise algérienne et en adéquation aux orientations de l'Etat sur la protection de l'économie nationale», a-t-il souligné. Le Crédoc doit être assimilé à un moyen fluide et efficace qui garantit la règle de commercialité tout en préservant les intérêts économiques et juridiques des parties en présence. A ce titre, l'AGEA, selon M. Kheloufi, propose qu'il soit mis en action un mécanisme souple de transfert des biens et services parallèlement au transfert des moyens de paiement dans les délais raisonnables reconnus universellement. Pour ce faire, il est souhaitable, selon M. Kheloufi d'«assouplir les conditions d'engagement des transactions par une procédure de crédit soumise à des contraintes limitées et notamment permettre aux banques d'Etat d'engager des initiatives propres à les impliquer au développement du crédit». Il est également question, selon le même responsable, d'assouplir les actions de contrôle douanières en maintenant constantes les exigences d'entrées des produits et des services sur le territoire national. «Ici une mise à niveau selon les normes universelles, est à entreprendre au niveau de l'accueil douanier, notamment des biens destinés à la production et à la transformation», suggère t-il. Aussi, l'AGEA propose de dynamiser en conséquence les services consulaires, véritables sources d'information, et de prospection sur les partenaires les plus crédibles à contacter et à mettre à contribution dans les transactions commerciales. Réduire, voire écarter toute intervention de l'Etat dans le domaine commercial, couvert par le Credoc, est l'autre proposition faite par l'AGEA. Afin de faciliter l'activité des PME et améliorer leur compétitivité, une taxation moins lourde des importations de matières premières serait «une mesure bénéfices réinvestis ou des charges sociales peut aussi constituer une mesure favorisant le développement et la pérennité de la PME», de l'avis du même responsable. Aussi, il semble opportun, selon M. Kheloufi, de relancer dans un cadre «serein» et «responsable», le débat sur les conditions de facilitation de l'activité des PME et d'amélioration de leur compétitivité. Soulignant la non-consultation régulière et organisée des organisations professionnelles dans leur diversité, le président de l'AGEA juge que les mesures initiées par les pouvoirs publics se sont avérées, dans bien des cas, «inappropriées » sinon «inutiles» ou sans intérêt pour les PME qui ne les ont d'ailleurs pas sollicitées».