,Les statistiques établies pour 2009 par l''Organisation mondiale de la santé estime de 21 à 28 000 les personnes porteuses du VIH en Algérie dont 10% de sidéens. Ce que contredisent les bilans publiés par les officiels algériens qui, se référant aux inscriptions des registres d'entrée et de dépistage de leurs établissements hospitaliers, indiquent que 5 000 personnes sont infectées du VIH en Algérie. Les mêmes sources avancent que sur ce nombre, 1 000 sont des sidéens. Bien que différents, ces chiffres font frémir car ils dressent une liste de personnes condamnées. Ils démontrent aussi que cette maladie se propage à vive allure dans notre pays, d'où la multitude d'actions de sensibilisation lancées par l'association Anis de lutte contre les infections sexuellement transmissibles (IST) et le sida. Cette association composée de membres bénévoles, poursuit son travail de proximité. Ses animateurs ont lancé depuis jeudi dernier, une vaste campagne de sensibilisation sur le virus du sida. Dans leur démarche, ils ont ciblé les plages d'Annaba, Tarf, Skikda et Jijel. Située à une centaine de kilomètres de la frontière avec la Tunisie, la ville d'Annaba est particulièrement touchée par ce syndrome et une certaine panique commence à se répandre. La crainte d'une contamination à grande échelle est de plus en plus perceptible, ce qui expliquerait le fort taux de dépistage enregistré au niveau du service des infections de l'hôpital Dorban du Centre hospitalier universitaire de Annaba. Il expliquerait également la présence en force sur le terrain de la sensibilisation des animateurs d'Anis sous la direction de leur président le docteur Skander Soufi. Cette énième sortie des membres de l'association Anis sur le terrain, se veut être une alerte pour une sérieuse prise en charge de cet aspect de la santé de la population et pour également une plus grande disponibilité des antirétroviraux dans les établissements de soins spécialisés dans le prise en charge de ce type de pathologie.