Les multiples vestiges de la wilaya de Mila méritent, au regard de leur importance historique et culturelle, plus d'efforts pour leur préservation et protection, ont estimé des spécialistes. Ces spécialistes ont fait part à l'APS de nombre de situations de «manque» d'hygiène et d'intérêt concernant certains sites archéologiques, dont celui du «vieux Mila» dépourvu d'éclairage public, en dépit du regain d'intérêt des universités et des chercheurs pour ses vestiges et monuments. Certaines parties du site de la vieille caserne servent depuis trois ans de lieux de «recasement temporaire» pour trois familles. Pourtant, a-t-on noté, ce site renferme un célèbre monument, la statue de Milou, et la bâtisse de la mosquée de Sidi Ghanem qui serait la première mosquée construite en Algérie, vers l'an 55 de l'hégire, par le conquérant musulman Abou Mouhajir Dinar. Le Palais de l'Agha et la Prison rouge dans la commune de Ferdjioua, classés au patrimoine national, ne sont même pas gardés, alors que des pierres archéologiques ont été emportées du site romain des «bains de Pomponius» (Oued El-Athmania) pour décorer des espaces verts à Chelghoum-Laïd, ont déploré des sources locales. Les communes où se trouvent ces sites seraient «bien inspirées» de veiller à leur protection et d'assurer l'hygiène de ces hauts lieux de l'histoire susceptibles de constituer à l'avenir des sources de revenus pour ces municipalités, a-t-on encore souligné. D'autres sites dont la ville archéologique romaine de Boutekhmanet à Mechira, Baâla et Aïn Fewa à Oued El-Athmania, et Sidi Zerouk à Rouached seraient en voie d'être classés.