Pour rappel, le MOB a terminé la saison précédente de la manière la plus difficile et à une place d'être relégable. Conforté par un communiqué de l'instance sportive qui stipule qu'il ouvre droit au professionnalisme et à une place en D2, le club a postulé, en déposant dossier sur dossier, voire même requête… pour faire valoir cette place qui lui revient du reste. Jamais un si grand doute et pessimisme n'ont autant gagné les Crabes qui jusqu'à l'heure ne savent plus quoi faire, ni comment aborder la saison prochaine ni dans quel pallier évoluer. C'est certes la reprise, mais une reprise des plus timides et sur fond d'inquiétude car nombreux sont ceux qui prédestinent le club à l'interrégions. Ah la belle affaire des voisins ! Deux beaux étalons ne peuvent se côtoyer, dit-on. L'on parle déjà dans les cafés, les placettes de la ville du prochain derby MO Béjaïa – USO Amizour ! De leur côté, les dirigeants du club qui font le conseil d'administration et souscripteurs au capital du club évalué à deux milliards, attendent, convaincus de la justesse de leur action. Au niveau de l'équipe, c'est la stabilité. On a gardé le coach Zekri qui a fait indéniablement un grand travail, même si celui-ci ne pouvait aboutir au résultat escompté, c'est-à-dire, une place de maintien. Ce sera, nous assure-t-on, quelques menus recrutements. Locaux à l'image de Bouchekh Choukha d'Amizour, ou quelques jeunes inconnus de Sétif, Timezrit… Sans plus. C'est aussi dire que les dirigeants qui veulent faire aboutir la restructuration du club y maintiennent rigoureusement le cap. Un travail de fond, conséquent d'un déséquilibre causé par les gestions précédentes, maintes fois dénoncées et certainement l'objet d'une audit qui se poursuit à ce jour ! Quoi qu'il en soit, le conseil d'administration actuel même s'il connaît des rivalités accrues et une opposition farouche, bien que c'est la règle au MOB de continue à œuvrer dans la sérénité la plus totale. Le club a désormais son siège, une première dans son histoire, l'équipe de gestionnaire est aussi en place avec comptable, magasinier, juriste. Arab, Sadji, Belaïd, Bouchebah, Tikheroubine… pour ne citer que ceux-là, sont résignés à continuer la bataille. Avec le professionnalisme, s'il venait à se concrétiser, la guerre est bien finie, mais la bataille… reste le credo de cette équipe pour recouvrer toute la stature éphémère qu'elle dégage, mais qui est loin d'être la sienne. Faute d'un populisme et d'un chauvinisme… Aveugle «vive el Mob et pi ci tout».