Le bureau fédéral de la Fédération algérienne de football va se réunir ce mardi à l'hôtel Sheraton. Programmée pour le 12 août dernier, cette réunion décalée de quelques jours afin de permettre à la commission chargée de la mise en place du professionnalisme d'étudier de manière plus poussée les dossiers de tous les clubs intéressés par ce changement de statut. Selon des informations qui ont filtré au niveau de l'instance fédérale, les 16 clubs qui évoluent dans le championnat de division 1 ont déposé un dossier de demande de changement de statut pour entrer dans le professionnalisme alors qu'il ne serait qu'une douzaine, sur 18, en division 2. Ce sont des chiffres qui ont surpris le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, qui s'attendait à ce que seulement une dizaine de clubs en tout fasse une telle démarche. «Si nous parvenons à avoir dix clubs professionnels nous pourrons lancer le premier championnat de cette catégorie dès la saison prochaine», nous disait-il il y a quelques mois de cela. Apparemment, il aura plus que ce qu'il espérait. Encore qu'il convient d'attendre les décisions de la commission dont nous parlions plus haut. Autrement dit, il se pourrait que des dossiers soient rejetés alors que d'autres clubs pourraient recevoir le quitus à titre provisoire en attendant de compléter leur dossier par la mise en place de commodités administratives et infrastructurelles en conformité avec le professionnalisme. Rappelons que la FAF avait fixé, dans un premier temps, la date du 30 juin comme délai pour le dépôt des dossiers. Face au retard enregistré par les clubs, elle avait prorogé ce délai au 15 juillet, ce qui n'avait pas incité les clubs à être particulièrement actifs. D'où le nouveau recul du délai jusqu'au 8 août. Le dossier comprend les pièces suivantes : 1- une demande de licence de club professionnel établie par la nouvelle société par actions 2- une copie des statuts de la société sportive par actions nouvellement créée 3- une copie du registre du commerce 4- un certificat d'existence délivré par l'administration des impôts 5- une copie des contrats de : . manager général ou directeur général . directeur technique du club . médecin chef du club . kinésithérapeute . responsable de la sécurité 6- une liste nominative des entraîneurs de chaque catégorie Si les cinq premiers documents sont à présenter d'une manière obligatoire, la FAF pourrait être amenée à se montrer plus tolérante sur les autres critères tout en invitant les responsables des clubs à désigner les personnes en question dans un délai qui ne soit pas très long. D'autre part, il y a des critères touchant aux infrastructures qui pourraient ne pas être appliqués d'une façon stricte. D'ailleurs le centre de formation de chaque club relève, pour le moment, de la fiction puisqu'il faudrait que le club passe d'abord au statut de professionnel pour accéder à l'aide promise par l'Etat tant sur le plan financier que sur celui de l'obtention d'une assiette de terrain de deux hectares sur laquelle sera édifié le centre de formation. Quant aux stades de compétition où sont exigés des conditions très rigoureuses, notamment sur le plan sécuritaire, il faut s'attendre à ce que la FAF ne se montre pas trop exigeante dans un premier temps sachant que la plupart de nos stades ne répondent pas au minimum de ces conditions. Ajoutons que des clubs semblent n'avoir rien compris à la démarche qui mène vers le professionnalisme. Certains d'entre eux sanctionnés sportivement, ce qui les a menés vers la relégation en division interrégions, ne se sont pas gênés de se transformer en société sportive commerciale. C'est une manière de chercher à éviter la fameuse relégation alors que le professionnalisme n'est ouvert qu'aux clubs des divisions 1 et 2. La FAF saura certainement mettre les points sur les «i» pour ces «égarés».