En effet, les éléments de la brigade de Salah Bey effectuant une patrouille, ont procédé avant-hier à l'interpellation d'une personnes transportant à bord d'un fourgon de marque Fiat une quantité de sept quintaux de tabac à chiquer. La marchandise circulait, selon les services de sécurité, sans registre de commerce ni facture d'où la nécessité de la saisir et d'enclencher une enquête afin de déterminer toutes les circonstances de cette affaire dont les composants du produit ainsi que sa provenance et sa destination. Le procureur de la République d'Aïn Oulmane, tenu informé, a prescrit la mise en liberté du mis en cause après audition et la remise de la marchandise au service des Domaines de Aïn-Oulmane. La brigade de Gendarmerie nationale de Salah Bey procède à l'enquête notamment qu'il ne s'agit pas de la première affaire du genre dans la wilaya de Sétif où plusieurs ateliers clandestins de fabrication de tabac à chiquer ont été démantelés l'année dernière et depuis le début de l'année en cours. Il ne s'agit pas seulement d'une marchandise fabriquée au noir mais carrément contrefaite avec des produits nocifs et qui ne répond aussi à aucune condition d'hygiène. Selon les enquêtes précédentes sur ce genre d'affaires, la matière première, soit le tabac pur est généralement détournée par des agriculteurs autorisés à la culture du tabac qui doit être vendu à des filières de la société nationale de tabac et d'allumettes (SNTA). D'autres quantités importantes sont détournées de cet itinéraire pour être vendu à des trafiquants et des ateliers clandestins de tabac contrefait. En effet, le consommateur risque sa santé à cause d'un produit contrefait et nocif et la SNTA est à son tour victime de la contrefaçon, à la fois, de son produit et même de ses sacs d'emballage. Pour ces derniers, les réseaux de malfaiteurs deviennent internationaux avec l'implication de mains tunisiennes qui procèdent à l'imitation desdits sacs et de la marque du produit et ce, dans des ateliers clandestins se trouvant de l'autre côté de la frontière pour transiter vers Tébessa et gagner les ateliers de Sétif notamment. Une activité qui a pris des proportions inquiétantes en dépit de tous les contrôles et la lutte sans merci que mènent les services de la Gendarmerie nationale contre ce phénomène à l'Est du pays. Par ailleurs, durant les deux jours écoulés, les gardes-frontières de Sidi-Boudjenane, Chaïb-Rassou, Boukanoune et Bab-El-Assa (Tlemcen), effectuant des patrouilles le long du tracé frontalier, ont découvert et saisi 2 300 litres de carburant, abandonnés par des contrebandiers. Le même jour, les gendarmes de la brigade de Ouled-Mimoun (Tlemcen), effectuant une patrouille à la résidence, ont interpellé trois personnes, voyageant à bord de deux véhicules légers, en possession d'un lot d'effets vestimentaires (288 djellabas, 18 pantalons et 11 paires de chaussures), en provenance de la contrebande.