Le produit intérieur brut (PIB) du Japon a progressé de 0,1 % au deuxième trimestre 2010 par rapport aux trois mois précédents, soit de 0,4 % en rythme annualisé, des chiffres nettement inférieurs à ceux de 0,6 % et 2,3 % respectivement attendus par les économistes. La faiblesse des chiffres annoncés fait suite à une croissance annualisée révisée à 4,4 % pour les trois premiers mois de 2010, qui avaient bénéficié de la progression des exportations et de la consommation. Sur la période avril-juin, les effets de la relance se sont dissipés, laissant ainsi les seules exportations tirer la croissance nippone. Or la contribution des exportations au PIB a diminué de moitié sur la période, pour tomber à 0,3 %. Le Premier ministre Naoto Kan et le gouverneur de la Banque du Japon (BoJ), Masaaki Shirakawa, devraient se rencontrer cette semaine pour discuter du niveau du yen, qui a atteint ce mois-ci un plus haut de 15 ans face au billet vert, à 84,72 pour un dollar. La publication des chiffres de la croissance a pesé sur la Bourse de Tokyo, qui a clôturé en baisse de 0,61 %, mais elle profite en revanche au yen, qui bénéficie de son statut de valeur refuge. «Je pense que la Banque du Japon et le gouvernement doivent prendre des mesures décisives contre les fluctuations de changes», estime Takeshi Minami, économiste en chef au Norinchukin Research Institute de Tokyo.