L'activité économique a finalement stagné dans la zone euro au quatrième trimestre, attestant de la fragilité de la reprise, selon les chiffres révisés publiés par Eurostat. Le produit intérieur brut (PIB) est resté stable durant les trois derniers mois de 2009 par rapport aux trois mois précédents, alors qu'une croissance de 0,1% avait été annoncée en première estimation. En variation annuelle, le PIB s'est contracté de 2,2%, soit un peu plus que les 2,1% initialement annoncés. Seule la croissance des exportations et des stocks a empêché la zone euro de subir une contraction en rythme trimestriel. La contribution des stocks à la croissance a été de 0,1 point et la contribution nette des échanges commerciaux de 0,2 point. Dans le détail, les exportations ont progressé de 1,9% au quatrième trimestre, moins vite qu'au troisième trimestre (+2,9%). La hausse des importations a également ralenti, à +1,3% après également +2,9% au troisième trimestre. Les investissements, pour leur part, ont baissé davantage (-1,3% après -0,9% au troisième trimestre), tandis que la consommation des ménages est restée inchangée (après -0,1% au trimestre précédent). Pour l'ensemble de l'Union européenne, Eurostat a confirmé son estimation d'une croissance de 0,1% au quatrième trimestre. Il a également confirmé ses estimations pour l'ensemble de l'année 2009, où l'activité s'est contractée de 4,1% dans la zone euro et de 4,2% dans l'UE. La croissance plus dynamique aux Etats-Unis Dans ses dernières prévisions, également publiées mercredi, l'OCDE confirme que si la reprise est bien au rendez-vous dans les pays industrialisés, elle est plus dynamique aux Etats-Unis que dans la zone euro, l'Allemagne étant le seul Etat du G7 à enregistrer un recul du PIB en rythme annuel au 1er trimestre 2010. Ainsi, le produit intérieur brut des Etats-Unis devrait augmenter de 2,4% en rythme annuel au premier trimestre et de 2,3% au deuxième trimestre. Ce qui est moins qu'au dernier trimestre de 2009 (+5,6%), mais plus qu'attendu dans la plupart des autres pays. Le PIB cumulé de l'Allemagne, de la France et de l'Italie devrait lui progresser de 0,9% au premier trimestre puis de 1,9% au deuxième, après +0,4% fin 2009.