En effet, des vendeurs de jus préparé on ne sait où et emballé dans des sachets en plastiques insalubres et sans aucune mesure d'hygiène, sont présents ces derniers jours dans plusieurs endroits de la ville de Tlemcen. Ce jus composé d'eau non traitée, de colorant et d'acide citrique, préparé dans des jerrican et même dans des bassines, est vendu à 40 et 50 dinars le sachet sans aucune conservation pendant cette période de chaleur caniculaire favorisant les intoxications alimentaires. Ce qui a attiré notre attention, c'est ce sont ces citoyens qui font la chaîne pour acheter un sachet de ce produit toxique nommé «jus». Ces vendeurs astucieux attirent leur clientèle par la belle couleur du jus particulièrement en fin de journée lorsque la soif commence à donner des envies. D'autres, vendent des «carantica» dans la rue, cette pâte préparée avec du pois-chiche moulu et cuit dans des plateaux très sales et même rouillés parfois. D'autres se sont installés ça et là occupant les trottoirs pour commercialiser leur zlabia cuite dans n'importe quoi et avec n'importe quelle huile puisque l'atelier est inconnu donc non contrôlé. Ces commerces sont nombreux à travers les quartiers populeux de la ville de Tlemcen et se multiplient avec l'approche de l'adhan, c'est-à-dire en fin de journée lorsque les contrôleurs rentrent chez eux.