Le marché algérien de la boisson est en pleine expansion. Alors que les marques des jus de fruits de fabrication locale se disputent un marché encore prometteur, un autre conquérant est venu s'imposer aujourd'hui mais du côté de l'informel. En effet, depuis que l'été a annoncé la couleur, plusieurs jeunes sans emplois ont investi les principales artères de la capitale pour dresser leur nouveau commerce. Sur une table richement napée, une bombonne d'eau fraîche et des corbeilles de fruits sont posées avec soin. A côté de ces dégustations exotiques, se trouve l'outil indispensable à la fabrication de jus naturels, à savoir le fameux « Mixeur ». Tout au long de la rue de la Lyre, trois vendeurs de jus de fruits proposent des rafraîchissements à 15 DA le gobelet. C'est dire que la concurrence bat son plein dans un quartier populaire. Ces nouveaux commerçants, attirent leur clientèle à la criée. «Mes dames venez vous désaltérez, fruits frais et pas cher…. ». Et tant de slogans scandés pour inciter les consommateurs. Quelques-uns ne se font pas prier, négligeant les conditions d'hygiène dans lesquels se fait… l'élixir Farid est un jeune vendeur de boisson fraîche. Pour se faire de l'argent, il a construit une sorte de baraque faisant office d'un snack. Sous son local de fortune, il propose des jus de fruits pressés pour 10 DA le gobelet. Seul inconvénient, ce vendeur ramène ses cocktails déjà préparés. La boisson est ainsi mise dans des bouteilles en plastiques et exposée à l'air libre. «Je n'ai pas besoin d'un frigo pour maintenir les boissons aux frais dans la mesure je les ramène glacées », justifie-t-il, avant de lancer péremptoire : «Les jus sont consommés à la minute où je les étale ». C'est dire que certains vendeurs informels ignorent tout des conditions d'hygiènes. Leur seul souci, le gain facile. Encore plus les consommateurs. Ces derniers affluent pour prendre un jus de fruits ignorant les conditions de conservation encore moins du contenu de la bouteille colorée. Du côté de la rue Tanger, un autre jeune homme qui s'est spécialisé dans la vente de jus a trouvé la solution. Se sont ses clients qui choisissent leurs fruits. Le vendeur les pressent sur place. Ici, le verre de jus est à 20 DA. Les raisons ? « Chez moi les clients ne risquent pas d'être contaminés ». Alors que la consommation des boissons fraîche connaît un engouement particulier en cette période de l'année, certains optent pour les boissons chaudes, et pas n'importe lesquelles. Le thé, a toujours la côte. Les adeptes de cette boisson, n'auront pas à se déplacer dans des coins spécialisés pour déguster cette spécialité. Théière à la main, plusieurs vendeurs venus du Sud du pays se baladent dans les moindres coins de la ville proposant leur produit à moindre coût : entre 5 et 20 DA le gobelet, selon la quantité. Seul inconvénient, les consommateurs ne connaissent rien des conditions de sa préparation.