Le président américain, actuellement en vacances sur l'île de Martha's Vineyard, dans le Massachusetts, a déclaré dans son allocution hebdomadaire radiophonique que «la guerre s'achève». Les effectifs militaires américains en Irak sont passés récemment sous la barre des 50 000 hommes, nouvelle étape vers la concrétisation de la promesse faite par Obama, pendant la campagne électorale, de mettre un terme à la guerre entamée par son prédécesseur George W. Bush en 2003. «Mardi, après plus de sept ans, les Etats-Unis d'Amérique mettront fin à leur mission de combat en Irak et feront un grand pas en avant vers un arrêt, dans un esprit responsable, de la guerre d'Irak», a-t-il dit.»En tant que candidat à ce poste, j'ai promis de mettre fin à cette guerre. En tant que président, c'est ce que je fais», a-t-il ajouté.Les déclarations d'Obama augurent de ce qu'il devrait dire mardi lors de l'allocution télévisée qu'il prononcera dans le bureau ovale de la Maison-Blanche sur le retrait d'Irak.Ce ne sera que la deuxième fois depuis son investiture qu'il utilisera le bureau ovale pour faire une déclaration retransmise en direct. La première allocution de ce genre, au printemps, avait été consacrée à la marée noire dans le golfe du Mexique. Quelques heures avant son allocution, mardi, Obama compte rendre visite aux troupes américaines à Fort Bliss, au Texas. La Maison-Blanche cherche à mettre en valeur les points forts de la présidence Obama, à un peu plus de deux mois des élections à mi-mandat qui auront lieu début novembre. L'objectif est de redonner du tonus aux démocrates, qui risquent de perdre des sièges, et peut-être leur majorité, dans l'une ou dans les deux chambres du Congrès. Alors que la croissance économique ralentit et que le taux de chômage s'accroche à la barre des 10%, les conseillers d'Obama espèrent que la réalisation d'une grande promesse de campagne en politique étrangère permettra de compenser les difficultés économiques dans l'esprit des électeurs, d'autant plus que l'opinion américaine a très tôt été majoritairement hostile à la présence américaine en Irak. Ainsi Obama a-t-il souligné que les Etats-Unis avaient rapatrié plus de 90 000 soldats d'Irak depuis qu'il a été investi président et que les Irakiens ont pris le contrôle des opérations de sécurité dans de nombreuses provinces du pays. «Dans les mois à venir, nos troupes continueront à soutenir et à entraîner les forces irakiennes, à épauler les Irakiens dans les missions de lutte contre le terrorisme», a-t-il dit dans son allocution radiophonique. «Mais l'essentiel, c'est cela: la guerre prend fin. Comme tout autre pays souverain et indépendant, l'Irak est libre de tracer sa propre voie. Et d'ici la fin de l'année prochaine, l'ensemble de nos troupes sera de retour au pays.» Si le niveau général des violences a fortement décru en Irak ces dernières années, les insurgés ont encore la capacité de frapper fort. Mercredi, au moins 62 personnes ont péri dans des attentats suicides et autres attaques coordonnées contre les forces de sécurité irakiennes.