? Quelque 200 personnes ont manifesté hier à Paris contre la condamnation à mort par lapidation de l'Iranienne Sakineh Mohammadi Ashtiani. Le sort de cette mère condamnée pour double adultère et complicité de meurtre de son mari a suscité une forte émotion en Occident, où plusieurs pays ont intercédé en sa faveur. Selon la police, 180 personnes se sont rassemblées sur le parvis de droits de l'Homme, face à la Tour Eiffel. «Le féminisme n'a jamais tué personne, le machisme tue tous les jours», «sauvons Sakineh»,«ni lapidées ni soumises», pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. «Notre mobilisation paye puisque déjà l'Iran a fait savoir que la sentence a été suspendue», a dit aux journalistes la présidente de l'association Ni putes ni soumises, Sihem Habchi. «Mais ce n'est pas suffisant, il faut que, comme l'a dit le président de la République, la France soit responsable de Sakineh et du sort de Sakineh», a-t-elle ajouté. L'écrivain Marek Halter a pour sa part estimé que «la femme représente le thermomètre d'humanité de l'humanité». «On peut dire à tous les chefs d'Etats du monde, sans se tromper, montrez-nous comment vous traitez les femmes chez vous et on vous dira qui vous êtes.»