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Centre anticancéreux d'Annaba : la loi des corrupteurs et des corrompus
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 08 - 2010

A l'arrêt depuis plusieurs mois, les travaux de réalisation du Centre anticancéreux (CAC) d'Annaba ne seront pas achevés de sitôt. Pourtant, l'annonce de sa réception et de sa mise en exploitation fin 2008 avait été faite à l'occasion d'une visite de travail et d'inspection du président de la République,.
En 2010, on en est toujours à une bâtisse grise érigée en quelques mois par une entreprise chinoise dans l'enceinte du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Annaba. Si le gros œuvre est achevé à 80%, l'entreprise a suspendu ses travaux tributaires de certains corps d'état secondaires et de la pose des équipements médicaux. C'est dire que les cancéreux d'Annaba et de plusieurs autres régions de l'extrême est du pays attendront encore longtemps. D'ici-là, ils prendront leur mal en patience avant de voir prendre fin leurs déplacements sur Constantine et Alger pour une prise en charge médicale ou une simple chimiothérapie. Leur attente risque de durer des années avec les changements intervenus à la tête de différentes structures de santé. Décidés par Djamel Ould Abbès, ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, ces changements concernent une vingtaine de direction d'établissements publics. Le CHU Annaba, en charge d'une population sanitaire de 3 millions d'habitants, en fait partie. L'on y prépare déjà la curée. En effet, les nombreux projets de réalisation en cours ou à lancer d'hôpitaux et polycliniques avec des contrats portant fourniture d'équipements médicaux et produits pharmaceutiques représentent une manne non négligeable. Elle attire corrupteurs et corrompus dans et autour des institutions publiques de santé dont le CAC Annaba. Une enveloppe financière se chiffrant à des centaines de milliards lui est destinée pour l'acquisition et la mise en place d'équipements médicaux du plateau technique (blocs opératoires, laboratoire, radiologie) et pour la fourniture de produits pharmaceutiques. Elle intéresse au plus haut point ceux ayant pour seul souci leur enrichissement rapide. Cette enveloppe financière est interprétée comme étant un trésor dans lequel ils peuvent puiser sous une forme ou une autre et s'enrichir même si pour cela ils doivent bloquer la poursuite des travaux. D'où cette question que l'opinion publique se pose quant à savoir si Ould Abbès a les moyens d'enrayer la propagation de ce virus qui ronge depuis des années son département et face auquel ses prédécesseurs sont restés impuissants ? Contrairement à ce qui est avancé, le blocage des travaux du CAC n'a pas pour cause un problème financier. C'est beaucoup plus la conséquence de la course que se livrent les principaux animateurs du réseau mafieux. Le directeur général du CHU et chef du projet CAC liquidé, l'arrogance de l'argent et la connivence de certains décideurs n'a plus de limite. C'est à qui influencerait sur le cours des marchés pour décider de qui s'accaparerait les faramineux contrats de fourniture et mise en place des équipements médicaux. En effet, de gros intérêts financiers bloquent le CAC partiellement financé par les Saoudiens. L'opération de son achèvement est entrée dans une zone de grande turbulence pour un problème d'équipements médicaux qui, étrangement, tarde à trouver solution. En coulisse, l'heure est au règlement de comptes. L'actuelle direction assurée par un intérimaire paraît bien désarmée face aux ingérences dans ses prérogatives. Abderrahmane Saïdia, le chef de projet du CAC, qui s'était dressé face à cette mafia, l'a payé de son poste de directeur général du CHU de Annaba. Une mafia dont les animateurs suivent avec attention l'évolution des dossiers des deux grands projets inscrits au programme du ministère de la santé : le nouveau CHU de 450 lits et le centre régional des urgences médicales à El-Bouni (Annaba). Et lorsqu'on sait que la wilaya d'Annaba est appelée à être le 1er pôle d'excellence de la santé en Algérie, il y a de quoi attiser la convoitise d'autres membres de la «Camorra» algérienne. Pour de nombreux praticiens en poste dans différentes institutions de santé à Annaba, le ministre s'est trompé totalement de cible en décidant d'accorder la priorité des changements à la tête des directions de ses structures décentralisées. «C'est par les structures centrales qui lui sont proches que Ould Abbès, du reste mal conseillé, aurait dû entamer le nettoyage pour éviter les pièges et travers dans lesquels sont tombés ses prédécesseurs», diront-ils.

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