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Introduction à la civilisation musulmane (XVI)
Islam
Publié dans La Nouvelle République le 01 - 09 - 2010


Lettres et culture
L'historien Abû Al-Hasan ‘Alî Ibn Al-Athîr qui a repris et continué le travail du grand historien du Xe siècle At-Tabarî, avec une histoire universelle complétée jusqu'en 1231, sous le titre de Kâmil fî a-Târîkh (Les chroniques parfaites). Il est également l'auteur de Târîkh al-Bâhir (histoire des Atabeygs). Il est mort à Mossoul en 1233/4.
- L'écrivain et homme d'Etat Abû Al-Mahâsîn Yûsuf Ibn Rafî ‘Ibn Shaddad (m. 1234). Il a été nommé juge d'Al-Quds par le sultân Çalahuddîn (biographie de Saladin).
- L'historien égyptien Abû al-Hasan Qiftî (m. 1248), qui était un haut fonctionnaire et un mécène réputé. Il est l'auteur de Târîkh al-Hukamâ' (Histoire des hommes savants).
- Le grammairien Ibn Mâlik (m. 1237), auteur de l'Alfiyya, qui résume synthétiquement les règles de la grammaire arabe.
- Le voyageur et écrivain andalou Abû Al-Husayn Muhammad Ibn Ahmad Ibn Jubayr (m. 1217) de l'émirat de Balansiya (Valence). Son journal du Pèlerinage à La Mecque Ar-Rihla (Le voyage) est devenu un modèle pour les journaux des pèlerins postérieurs à lui.
Divers
Cette période voit l'apogée des dynasties zingide et ayypubide. Les Zingides sont connus pour leur soutien aux écoles de peinture et de travail du métal de Mossoul. Mossoul a produit les pièces de métal incrustées les plus remarquables du monde islamique. Les Ayyoubides quant à eux, étaient exceptionnels dans le domaine du génie militaire. Ils ont construit la Citadelle du Caire et les défenses de la ville d'Alep.
XIIIe siècle : seconde moitié
1250. Les Mamelouks prennent le pouvoir en Egypte.
En Afrique du Nord les Mérinides (Banû Marîn) établissent le royaume de Fès.
1250-1570. Règne de la dynastie de Walasma en Afrique Orientale.
1254-1517. Règne de la dynastie des Mamelouk en Egypte.
1256. Les Mongols prennent la citadelle d'Alamout (Al-Mawt, La Mort) dans les montagnes du sud de la région de la mer Caspienne, qui était le fief des Hash-shâshîn (Assassins), secte fondée au XIe siècle par Hasan Ibn Çabbâh (m. 1124).
1258. Les Mongols, dirigés par Hulagu Khân (m. 1265), dévastent Baghdâd et brûlent la ville ainsi que tous ses centres de savoir.
1259. Les Mongols attaquent la Syrie et prennent Damas.
1260. Victoire retentissante des Mamelouks, dirigés par le sultân Qutuz (m. 1260) sur les Mongols lors de la fameuse bataille d'Ayn Jâlût (Fontaine de Goliath), près de Nazareth en Palestine. L'émir Mamelouk, Baybars (m. 1277), qui s'est distingué pendant la bataille, devient sultân.
1261. Depuis lors, l'Egypte devient le centre du monde arabe et dans une certaine mesure, du monde musulman.
1268. Les Mamelouks, dirigés par le sultân Baybars, vainquent l'armée chrétienne et s'emparent de la ville d'Antakiyyah (Antioche), aujourd'hui en Turquie.
1269. Les Mérinides prennent Marrakech, ce qui marque le début de leur dynastie au Maghreb.
1289. Les Mamelouks, sous le sultân Qalâwûn (m. 1290), battent les troupes chrétiennes et reprennent Tripoli.
1290. En Turquie, montée en puissance de la maison de ‘Uthmân (Osman ; les Ottomans).
1291. Le sultân Mamelouk Al-Ashraf Khalîl (m. 1293) bat les forces chrétiennes et triomphe à Acra (Akko, aujourd'hui port israélien), qui était le siège des Chevaliers de St Jean. Cette victoire voit la fin des croisades en Syrie et en Palestine.
1292. Marco Polo (m. 1324) mentionne l'existence d'un royaume musulman à Sumatra.
1297. Expéditions du sultân Alâ'uddîn Khiljî (ou Khaljî) (m. 1316) du sultanat de Delhi dans le Gujerat et le Rajasthan.
1299-1924. Règne des sultâns ottomans. Début de l'Empire ottoman fondé par le sultân Ghâzî Osman I (‘Uthmân I) (m. 1326). La première capitale fut Bursa (Brousse) en 1326.
Les acteurs
Théologie et jurisprudence
- Le philosophe ésotérique et maître soufi Mawlânâ Jalâluddîn Rûmî (m. 1273), à l'origine de l'ordre soufi des Derviches et des Mawlawî. Né à Balkh, il s'établit en Asie Mineure, à Konya, d'où son nom de plume, Rûmî, car la région en arabo-persan était appelée Rûm. Après la mort de son maître Shamsuddîn At-Tabrîzî, il fonda une confrérie (tarîqa) de derviches, qui subsiste en Turquie ; elle est connue en Europe sous le nom de «Derviches Tourneurs» et en Orient sous celui de Mevlevi (prononciation turque de Mawlawî, tiré de Mawlânâ – notre maître).
- Le moralisme soufi et poète persan Shaykh Muçlihuddîn Abd Allâh Musharrif Sa'dî de Shîrâz (m. 192), auteur des Mathnavi (vers à rime suivies), de Gulistân (Jardin des roses) et de Bustân (Verger), qui sont célèbres dans le monde entier. Le Gulistân constitue sans doute le chef-d'œuvre de Sa'dî et l'ouvrage le plus fameux de toute la littérature persane. Il fut initié au soufisme par Abû Najîb As-Suhrawardî (m. 1234).
- Le mystique persan Sa'duddîn Mahmûd Shabestarî (de Shabestar, une petite ville près de Tabrîz) (m. 1320). Son œuvre poétique Gulshané Raz (Le Jardin mystique) est considérée comme l'un des meilleurs précis de soufisme.
- Le grand soufi de l'ordre Chishtî du sous-continent indien, Bâbâ Farîduddîn Mas'ûd Ganj Shakar (m. 1265) à Pakpattan au Pakistan.
- Le poète égyptien d'origine berbère Sharafuddîn Muhammad Ibn Sa'îd Al-Busirî (m. 1294/98). Il est l'auteur de Qaçîda Al-Burda (Le Manteau), ouvrage religieux très répandu et lu dans le monde musulman.
- Le mystique Fakhâruddîn ‘Irâqî (m. 1289) qui a vécu à Multân où ses ghazals sont toujours très populaires.
Science et technologie
- Abû Ja'fâr Muhammad Ibn Muhammad Ibn Al-Hasan Nâçiruddîn At-Tûsî, originaire de la ville de Tûs dans la région du Khurâsân. Avec lui, les sciences de l'astronomie et des mathématiques atteignent leur apogée dans le monde islamique, car il est l'un des plus grands astronomes et mathématiciens musulmans. Il est l'auteur des célèbres table astronomiques connues sous le nom de Ilkhânian, qui ont nécessité douze années de travail et furent dédiées à son protecteur Hulagu Khân, lequel ordonna la construction du célèbre observatoire Maragha en Azerbaïdjan pour le récompenser. Après avoir effectué des recherches dans cet observatoire, Nâçiruddîn At-Tûsî écrivit un autre livre renommé Tadhkirat an-Nasariya. Il a accompli un travail remarquable en arithmétique, en algèbre, en géométrie et en trigonométrie. C'est lui qui a créé en mathématique la trigonométrie comme discipline à part entière, séparée de l'astronomie, et l'a de plus divisée en trigonométrie plane et sphérique. Il a traité de triangles rectangles sphériques de manière très complète et a abordé avec succès l'étude des triangles sphériques et quelconques, mettant même à contribution le triangle polaire. En géométrie, il a corrigé les traductions des mathématiciens grecs et ses commentaires sur les propositions d'Elsucide ont inspiré les travaux du mathématicien italien G. Saccheri, en 1773, sur la géométrie non euclidienne. Il peut donc être considéré comme le pionnier de la géométrie non euclidienne. Outre ces sujets, il a également écrit sur l'optique, la médecine, la géographie, la philosophie, la musique et la théologie ! En théologie, ses œuvres les plus connue sont Tajrîd al-‘Aqâ'îd (Renouvellement de la foi) – un grand traité de théologie imamite -, et une profession de foi plus courte, Qawâ'îd (Les Base). Il est mort à Baghdâd en 1274.
- Le mathématicien et astronome andalou Muhyîuddîn Al-Maghribî (m. 1283) qui a travaillé avec Nâçiruddîn At-Tûsî pour la construction de l'observatoire de Maragha. En trigonométrie, il a laissé une œuvre importante dont le Traité sur les calculs en trigonométrie.
- Le chimiste Mançûr Dhahabî, auteur d'un livre clair et concis sur la préparation et la purification des métaux et sur la fabrication des pièces de monnaie.
- Le grand médecin Abû Al-‘Alâ ‘Al-Alâ Alî Ad-Dimashqî Ibn Nafîs, latinisé en Ebenefis (m. 1288). Né à Damas, il a étudié la médecine avec son ami Ibn Abî Usayba et fut plus tard directeur de l'hôpital Nasiri au Caire. Il a écrit un commentaire du Canon d'Ibn Sînâ et a souligné les erreurs de Galien concernant l'anatomie humaine. La circulation sanguine dans le corps humain reste sa découverte la plus importante. Cette découverte est encor plus remarquable sachant que les lois de l'époque proscrivaient la dissection de cadavres. Cependant, jusqu'à encore très récemment, cette découverte était attribuée soit au théologien et physicien espagnol Michel Servet décédé en 1553, soit au médecin anglais William Harvey en 1628. Ce n'est qu'en 1924, à l'université de Fribourg en Allemagne, qu'un médecin égyptien, At-Tatawî, a démontré revenait à Ibn Nafîs en 1260. Sa thèse fut immédiatement vérifiée et on finit par accepter que l'auteur était bel et bien Ibn Nafîs.
Le médecin et botaniste Ibn Abî Usayba (m. 1270), élève d'Ibn Baytar. Il a écrit un livre sur l'histoire de la médecine et sur les médecins célèbres jusqu'à son époque. Son ouvrage Kitâb Uyûn al-Anbâ'fî Tabaqât al-Atibba (Sources d'informations sur les classes des médecins), écrit en 1250, contient la biographie de 399 médecins.
Le botaniste Umar Ibn Yûsuf (M. 1296), qui était également le troisième souverain de la dynastie rasulide dirigeant le Yémen. Il rédigea un livre qui fit autorité dans le domaine, Kitâb al-Muta'mmad fî al-Adwiya al-Mufarda (Le livre authentique des simples remèdes).
(A suivre)


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