L'élu qui a nous rendu visite à notre bureau au cours de la deuxième semaine de Ramadhan n'est pas allé par quatre chemins pour dénoncer le fait que les biens publics de la ville sont soumis, selon lui «à une dilapidation sauvage, avec une absence de politique de gestion du parc foncier communal et l'usage abusif des titres consentis par l'agence foncière aux divers intervenants pour en faire des cités dortoirs de qualité souvent douteuse qui saute aux yeux». Le regard critique de l'élu respectueux des lois de la République donne une autre configuration de la décentralisation au niveau local et extra-local et une idée de l'opacité qui entoure la gestion du patrimoine foncier, le silence étant le plus souvent la règle d'or. Cet élu a demandé une commission d'enquête ministérielle ; il accuse certaines parties de vouloir s'emparer de ce qui est du domaine public de la commune. L'élu tire la sonnette d'alarme : «Arrêtons de dépouiller la ville de son cachet et de ses sites, et de la livrer à la spéculation de quelques promoteurs connus sur la place publique.» Tout le monde est au courant de cette situation, et pour cause, beaucoup de cas litigieux en matière du patrimoine foncier de la commune qui se sont transformé en logements sociaux participatifs, à l'exemple de l'école Djaker-Abdelaziz, l'aire de jeu pour des jeunes sise à Baba Ali ou le fameux marché séculaire datant de l'époque coloniale dénommé El-Quadra, sis a El-Argoub. Des cas manifestes d'agression. Pour l'ex-marché El-Quadra, il était plus judicieux de le conforter pour en faire un centre commercial pour les jeunes chômeurs localisé que de jeter l'argent public, et dans une logique dispendieuse, dans le mauvais choix de terrains, à l'exemple des locaux commerciaux pour ces jeunes sis dans la zone 12, Medbeur (en face, ex-Sonacome). La liste de ces travers demeure longue à travers le territoire de la wilaya et la plupart de ces locaux au profit des jeunes demeurent fermé pour des raisons non encore invoquées. Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika a juré, les élus ont failli !