, Rien ne va plus à l'Assemblée populaire communale (APC) de Tizi Ouzou. Le consensus ayant permis au premier magistrat de commune, d'obédience FLN de constituer son exécutif, le second du genre après celui ficelé avec le RCD de Saïd Sadi depuis le début du mandat, vient d'être fragilisé. Depuis jeudi dernier, l'APC fonctionne sans les élus RND. Ces derniers, au nombre de quatre, ont décidé d'emboîter le pas aux élus RCD, également au nombre de quatre, en se retirant de la gestion des affaires de la municipalité. «Cette décision a été consciencieusement prise pour rétablir le sens de la bonne gestion des affaires de la municipalité et de reconsidérer le respect vis-à-vis de la population prise en otage par la mauvaise gestion du président de l'APC», notent les élus du RND dans une déclaration rendue publique. Les élus du RND dressent un tableau sombre de l'état des lieux qui prévaut au sein de l'APC de Tizi Ouzou, citant «de multiples anomalies, mauvaise gestion des affaires de l'APC, absence totale des débats démocratiques, blocage dans l'exécution des différents programmes de développement, et autres, insécurité pour le personnel de l'APC, les élus et les citoyens». La décision de se retirer de la gestion des affaires courantes de la municipalité a été prise, poursuit le document, lors d'une assemblée générale extraordinaire tenue jeudi dernier. Le maire, poursuit le document des élus du RND, a été contraint de dissoudre son exécutif l'année passée, avant de procéder à l'installation d'un autre, miné par des conflits et où les alliances contractées étaient plus que jamais fragiles, tant celles-ci étaient, du moins jusque-là, contractées sur la base de calculs bassement politiciens et au détriment des intérêts de la population. Au début du mois de mai dernier, ce sont les quatre élus du RCD qui se sont retirés de la gestion des affaires de l'APC de Tizi Ouzou. «Cette décision vient après un examen sans complaisance de la situation que traverse l'APC de Tizi-Ouzou», lit-on à travers le communiqué du RCD. Les élus de la formation de Saïd Sadi en veulent au président de l'APC à qui ils reprochent une légèreté de procédure et d'opacité dans la gestion des affaires courantes de la commune, chef-lieu de wilaya. Avec ces nouvelles défections – huit avec celles du RCD – le maire élu sur la liste du FLN, qui dispose de six sièges sur les 23 que compte cette collectivité, réussira-t-il à constituer un autre exécutif ? Convaincra-t-il ses pairs du FFS d'Aït Ahmed, au nombre de cinq, et les quatre élus indépendants pour mettre sur pied une nouvelle équipe ? Une mission extrêmement difficile quand on sait que le FFS a, dès le départ, décidé de garder ses distances et de ne pas se mêler de la gestion des affaires courantes de la collectivité.