,A l'issue de l'exposé présenté à l'occasion de l'évaluation du secteur de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a mis en exergue les exploits réalisés ces dernières années concernant les indicateurs sanitaires de base. D'autre part, le président Bouteflika a souligné que «la satisfaction des citoyens nécessite des améliorations qualitatives constantes». Ainsi, le président de la République a instruit le gouvernement à l'effet de dégager «toutes les mesures allant dans le sens du strict respect de la continuité des soins, de la prise en charge rapide des malades et d'une plus grande rationalisation de la gestion des infrastructures de santé publique». S'agissant de la problématique des produits pharmaceutiques, et au regard des premiers résultats enregistrés, le chef de l'Etat a réitéré ses directives pour promouvoir la production nationale du médicament en ciblant en priorité les médicaments essentiels, soulignant que la Pharmacie centrale des hôpitaux «doit être réhabilitée pour être réellement un instrument de sécurisation et de régulation de l'approvisionnement des structures publiques de santé en produits pharmaceutiques», a-t-il dit. Au cours de son intervention, le premier responsable du secteur de la santé a fait ressortir la confirmation de la tendance observée cette dernière décennie en matière d'amélioration constante des indicateurs de base de l'état de santé de la population, l'Etat ayant consacré 8% du PIB en 2010 contre 3,96% en 1999. Ainsi, selon le ministre, la politique de santé publique accorde désormais un intérêt plus soutenu aux maladies non transmissibles. Cela se matérialise par la mise en oeuvre de programmes intégrés de prévention, de contrôle et de prise en charge des principales maladies non transmissibles comme le cancer, le diabète, l'insuffisance rénale chronique et l'hypertension artérielle. S'agissant de la qualité des soins et la prise en charge des usagers des structures publiques de santé, un large audit portant, notamment sur l'hygiène hospitalière, s'est traduit par la prise de mesures relatives à l'équipement de toutes les structures de santé en matériels adaptés de stérilisation et d'élimination des déchets à risques infectieux. En ce qui concerne le dossier de la maternité, il est noté, selon le minsitre, un progrès relatif des conditions de prise en charge et de séjour des parturientes. Cette amélioration se fera davantage ressentir une fois réceptionnées toutes les structures Mère et Enfant en cours de réalisation et bénéficiera de la relance du programme national de périnatalité. La situation sanitaire globale a connu une amélioration significative, le nombre de médecins par habitant est passé de 1 médecin pour 1 750 habitants en 1999 à un médecin pour 908 habitants en 2010 et le nombre de lits par habitant est passé de 1,44 lit pour 1 000 habitants en 1999 à 1,94 lit pour 1 000 habitants en 2010. Cette situation, dira le ministre de la Santé, est appelée à s'améliorer par une meilleure couverture des différentes wilayas, de manière à éliminer les disparités qui peuvent encore exister.