Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 76,45 dollars, en progression de 2,20 dollars par rapport à la veille. «C'est fondamentalement une réaction du marché aux problèmes de livraisons d'Enbridge», a expliqué Bart Melek, de BMO Capital Markets. Les prix ont été soutenus par la fermeture de l'oléoduc 6A exploité par le fournisseur d'énergie canadien Enbridge, d'une capacité de 670 000 barils par jour, qui transporte le brut canadien vers les raffineries du Midwest américain. Enbridge a indiqué avoir fermé sa ligne après la détection d'une fuite dans l'Illinois, et n'avait pas d'estimation de la taille de cette fuite. La fermeture de cet oléoduc transportant un tiers de toutes les importations de brut en provenance du Canada va toucher l'approvisionnement de la région de Chicago, a souligné Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. Le Canada est le premier fournisseur de brut aux Etats-Unis, avec environ 2,5 millions de barils par jour, loin devant l'Arabie saoudite et le Mexique. «L'alternative pour les raffineries est d'acheter du brut à Cushing et d'autres sites du Midwest», a précisé M. Lipow. Cushing est le principal terminal pétrolier aux Etats-Unis, situé dans l'Oklahoma, au sud des Etats-Unis. Dans un marché où la demande stagne et où l'offre est abondante, les réserves s'y accumulaient à des niveaux records depuis plusieurs semaines. Cette actualité propre aux Etats-Unis a envoyé le baril jusqu'à 76,59 dollars en séance, son plus haut niveau depuis le 17 août, tandis que les prix du brent échangé à Londres, qui reflètent l'état des marchés européens et asiatiques, ont enregistré des gains beaucoup plus modérés.