? Après avoir ouvert la voie, les Racim, Bendebbagh, Temmam et autre Haminoumna ont cédé la place à de jeunes artistes miniaturistes, plein de talent, de fougue et de sensibilité. De Sid Ahmed Bentounès à Mustapha Belkahla, en passant par Ali Kerbouche, et plus tard Hachemi Ameur, Moussa Kechkech, Saïd Bouarour, Fouzi Saouchi et Badiaâ Maïdat, tous ont persévéré, en dépit du découragement, offrant à qui veut bien apprécier encore la beauté de leur art, des œuvres d'une grande délicatesse et à la touche d'une étonnante dextérité. Certes, les Ecoles des beaux-arts, notamment celles de Batna et de Mostaganem, se sont spécialisées dans la miniature et l'enluminure, donnant ainsi une seconde vie à cette expression picturale et il est vrai que cela commence à donner ses fruits. Aujourd'hui, nous pouvons espérer que l'enluminure et la miniature renaissent de leurs cendres, grâce à l'engagement d'artistes et d'associations, comme l'association de la société des beaux-arts qui oeuvrent dans ce sens. Enfin, la création prochaine par le ministère de la culture d'un musée de la miniature, de l'enluminure et de la calligraphie viendrait définitivement rétablir cet art et les artistes miniaturistes dans leurs droits légitimes.