, Le dollar poursuit sa chute face au yen, hier. Quelques minutes après la réélection du Premier ministre japonais, Naoto Kan, à la tête du PDJ, dans le cadre des primaires au sein du parti démocrate du Japon (PJD), le billet vert est descendu à 83,09 yens, son plus bas niveau en quinze ans. Naoto Kan est plus favorable à un yen fort que son rival Ichiro Ozawa, qui avait fait part de son intention d'intervenir sur les marchés des changes s'il était élu. Le Premier ministre, en fonctions depuis le mois de juin, va pouvoir se maintenir à la tête du gouvernement et éviter ainsi au Japon de devoir se trouver un sixième Premier ministre en trois ans. La devise japonaise n'est pas le seule à se renforcer, puisque c'est également le cas de son homologue chinoise. Le yuan atteint des nouveaux records en ce début de semaine. Il a clôturé à son plus haut niveau en seize ans hier, à un dollar pour 6,7618 yuans. Ce matin, il a ouvert à 6,7475 et la banque centrale chinoise a fixé un taux de change de référence record de 6,7378, par rapport auquel la monnaie chinoise peut fluctuer de plus ou moins 0,5,%. Le gouvernement chinois est toujours préoccupé par l'inflation qui gagne du terrain, selon les chiffres du mois dernier. Hier, dans son discours prononcé à l'ouverture du Forum économique de Tianjin, le «Davos chinois» , le premier ministre chinois n'a pas évoqué le sujet du taux de change préférant réaffirmer sa confiance dans la croissance de son pays. Pourtant, Washington continue, de son côté, à faire pression sur Pékin pour une appréciation plus importante de sa monnaie. Vendredi dernier le secrétaire au Trésor, Timothy Geithner, estimait en effet que la Chine n'avait pas encore fait assez pour laisser sa monnaie progresser.