Si cette décision est justifiée par le chiffre effarant des absences l'année écoulée, elle reste néanmoins tributaire de préalables, dont le plus important est celui du transport. A Boumerdès, celui-ci fait énormément défaut. Il se résume à quelques navettes entre un quartier, les 800-Logements et le centre-ville. Ainsi, ni le quartier des coopératives ni la proximité de la maison de la culture où se déroule beaucoup d'activités, encore moins les 1 200-Logements ou Boukerroucha et Foais ne sont desservis. A titre d'exemple, les élèves de ces localités doivent parcourir des kilomètres de bon matin et le soir pour se rendre au nouveau lycée Frantz-Fanon. A midi, les potaches du lycée mangent dehors, la demi-pension n'étant pas encore fonctionnelle. De leur côté, les travailleurs qui rentrent par train d'Alger – ils sont très nombreux – n'ont d'autres choix que d'emprunter la navette ou un bus suburbain pour se rendre à l'agence de transport à partir de laquelle ils regagnent leur domicile à pied. Imaginez l'effort après une journée harassante. Un bus aurait permis un gain d'énergie inutilement dépensée et au dépend du travail. Pour se rendre à l'UMC, les urgences médicales, c'est le calvaire. Il est donc indispensable que des dessertes qui fassent le tour des quartiers de la ville soient organisées par une régie communale de transport. Car les transporteurs privés se refugient derrière «le manque de rentabilité de ces lignes» pour refuser de les desservir. Un argumentaire qui ne tient pas la route quand on sait le nombre de déplacements des citoyens entre le centre-ville et les différentes extrémités de la ville. C'est pourquoi, seule un transport assuré par l'APC est à même de résoudre le problème. Alors à quand une régie communale de transport urbain à Boumerdès ?