Lentement mais sûrement. La question épineuse du rééquilibrage des pouvoirs au sein du Fonds monétaire international (FMI) devrait bientôt être réglée. C'est, en tout cas, ce qu'espère Sakong Il, le président de la commission en charge d'organiser le G20 de Séoul, les 11 et 12 novembre prochains. En marge d'une visite à Paris, vendredi, le responsable sud-coréen a déclaré que l'accord annoncé l'année dernière lors du sommet du G20 de Pittsburgh , aux Etats-Unis, devrait être entériné lors du sommet de Séoul, en Corée du Sud. Lors du sommet de Pittsburgh, le G20 s'est mis d'accord pour transférer 5 % des droits de vote des «pays développés» vers les pays «sous représentés», comme la Chine, l'Inde et le Brésil. «Cela doit être fait, il y va de la crédibilité du G20», a déclaré l e responsable sud-coréen à l' International Herald Tribune. Aujourd'hui, les pays développés détiennent 57 % des voix au sein du FMI, contre 43 % aux pays émergents. Les Europeéns pèsent pour 32 % des voix (en additionnant celles des Vingt-Sept), et les Etats-Unis pour 17 %. La réforme, qui doit donner aux pays émergents un poids plus conforme à leurs performances économiques, devrait logiquement entraîner une valse des sièges au conseil d'administration du FMI, qui doit être renouvelé au 1er novembre prochain. Et cette réorganisation n'est pas du goût de tout le monde. Les Etats-Unis font pression sur l'Europe pour qu'elle abandonne certains de ses neuf sièges (sur les 24 que compte le conseil d'administration). Le mois dernier, le secrétaire américain du Trésor Timothy Geithner a menacé de ne pas soutenir le maintien de la dérogation qui permet, depuis 1992, au conseil d'administration du FMI d'avoir 24 sièges.