C'est la suggestion faite, hier, par Mustapha Benbada, ministre du Commerce, lors de son passage à la Radio nationale. Saluant la proposition faite par l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), quant à l'exigence d'un système de permanence pour garantir le service public minimum , M. Benbada a, fait savoir, à ce titre, qu'un atelier de travail, allant dans ce sens, sera incessamment créé. Abordant la fraude commerciale, le ministre a indiqué qu'il est prévu la création du registre du commerce électronique. Cette décision fait suite à la réunion d'évaluation du secteur du commerce, elle appuie les dispositions de la loi de finances complémentaire 2010 qui prévoient une réorganisation du registre de commerce en annulant au niveau du Centre national du registre de commerce (CNRC) tous les registres qui ont été modifiés sans en aviser le CNRC comme le prévoit la loi. Les dispositions de la loi de finances complémentaire insistent également sur la lutte contre toute forme de fraude économique et sur une limitation du délai de validité du registre de commerce dans certains secteurs à caractère stratégique. Au chapitre du contrôle commercial, le ministre du Commerce a précisé qu'il sera intensifié par un apport complémentaire en moyens humains, et ce, dans le cadre du programme de recrutement 2010-2014. Selon lui, 1 500 agents seront recrutés ainsi que 7 000 agents de contrôle. Aussi, des moyens matériels seront mis en place, entre autres, des laboratoires du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes. Toutes ces actions seront soutenues par le renforcement du système législatif de contrôle. Abordant les opérations de contrôle lancées durant le mois du Ramadhan dernier, M. Benbada a mis l'accent sur les efforts engagés par les agents de son secteur : «En dépit de manque de ressources humaines, des efforts énormes ont été entrepris par les services du contrôle.» Et de préciser, à ce titre, que 162 000 interventions ont été enregistrées durant le mois sacré, soit une hausse de 17% par rapport au Ramadhan précédent. 40 000 infractions ont été enregistrées, induisant des poursuites judiciaires et la fermeture de plus de 2 780 locaux. Cependant, le ministre a mis en exergue le rôle du consommateur dans la régulation des prix. «C'est au consommateur d'imposer sa politique de consommation», a-t-il indiqué. Concernant l'organisation de l'activité commerciale, il a mis en exergue l'importance de créer un réseau de distribution moderne et régulé, et ce, afin de garantir la disponibilité et la qualité des produits et services. Il a, dans ce cadre, fait part de sa proposition relative à l'investissement dans de grands espaces. «Nous proposons, à ce titre, d'accompagner financièrement les communes, en leur accordant des prêts bancaires pour la construction de marchés de proximité.» La construction de ces marchés permettra de lutter contre l'activité commerciale informelle. Dans ce contexte, et à propos de l'éradication du marché informel de Bachdjerrah, M. Benbada a indiqué qu'elle est le fruit des actions menées par les pouvoirs publics dans le cadre du précédent programme quinquennal, à savoir la réhabilitation et la modernisation de plus de 200 marchés locaux et de 5 de gros. Il a appelé à généraliser l'opération de lutte contre les marchés informels, en créant en parallèle des espaces commerciaux organisés. Sur l'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC), M. Benbada a indiqué qu'elle sera conditionnée par la «préservation de nos intérêts économiques nationaux».