L'homme a toujours eu pour souci majeur de se prémunir contre d'éventuelles maladies ou de se soigner lorsqu'il est atteint d'un mal. C'est pourquoi il a usé de tous les moyens possibles pour guérir, depuis la nuit des temps. La médecine ancienne a beaucoup tâtonné avant d'arriver à mettre au point des thérapies efficaces. On s'est d'abord soigné par les cataplasmes et les plantes. Ce qu'on appelle la phytothérapie dans sa forme primitive, mais qui a été perpétuée au fil des millénaires jusqu'à aujourd'hui où on la considère comme efficace dans un grand nombre de cas, ou comme partie intégrante d'une pharmacopée universellement connue et que des pays ont enrichie au fil du temps. Des pays européens, connus pour leur progrès dans la médecine moderne, continuent, par un enseignement adapté dans des écoles agréées, de délivrer des diplômes de médecine végétale. On a dénombré près de 40 écoles de ce type en Allemagne. Puis, il y eut d'autres médecines alternatives et parallèles, avant qu'on en arrive au stade actuel après invention des vaccins et sérums ainsi que des moyens les plus sophistiqués que tout le monde connaît. Thérapies traditionnelles découvertes par expérience On a découvert, par exemple, que le théâtre est pour un peuple, non seulement une catharsis, mais aussi une thérapie efficace pour se maintenir en bonne santé morale. Et l'équilibre mental influe utilement sur le physique. On a reconnu aussi à la musique des effets bénéfique sur le plan mental. Frantz Fanon soignait à Blida (hôpital Joinville) des malades mentaux, peut-être des cas de psychopathes par des soirées musicales auxquelles avait été associé Abderrahmane Aziz. C'est la musicothérapie reconnue pour ses effets curatifs pour la plupart des maladies mentales. Revenons à la phytothérapie prise en charge par des générations de grands-mères qui, en se déchargeant des tâches ménagères confiées à leurs belles-filles, ont disposé d'un temps suffisant pour mieux s'occuper de médecine traditionnelle et surtout de médecine infantile. Il s'agit naturellement de grands-mères intelligentes, talentueuses, soucieuses de venir en aide aux malades, capables de mémoriser des recettes curatives transmises de bouche à oreille. Les personnes interrogées affirment avoir été bien soignées, l'une à l'aide d'une tisane d'armoise pour faire passer un mal d'estomac suivi de vomissements, un autre a pris de la centaurée en décoction et à jeun pour guérir d'un paludisme assez méchant et contre lequel il a bu cinq fois, c'est-à-dire cinq jours consécutifs de ce breuvage, pour recouvrer sa santé, c'était sur conseil d'un vieillard qui en avait fait l'expérience. Il faudrait un livre pour raconter ce que cette médecine ancienne a rendu comme services. Médecines intégratives des temps modernes Au fil des pratiques médicales qui se sont avérées plus ou moins efficaces, on a créé au profit des malades de rhumatisme, d'arthroses, ou de toute autre pathologie des articulations, des os ou des muscles, la thalassothérapie dans des centres où les patients doivent faire un séjour plus ou moins long, selon les cas. Dans ces établissements hospitaliers, on y pratique aussi la climatothérapie, grâce à des médecins et infirmiers spécialisés dans le domaine de la rhumatologie. Les malades souffrant de douleurs aux articulations pour la plupart, y sont exposés quotidiennement à des rayons solaires qui soient moins nocifs. Ainsi, bains de mer et exposition au soleil alternés permettent de traiter les rhumatismes et l'arthrose sous toutes leurs formes. Le soleil donne l'intensité identique à celle des appareils de l'hôpital. Le corps des malades sont également enduits de boue argileuse à vocation curative, et qui, au bout d'un temps requis, est rincée en mer. De la thalassothérapie, on en vient à la luminothérapie, peut-être partie intégrante de ce qu'on a appelé récemment la climatothérapie. Cela consiste à faire vivre au grand air. Le soleil étant capable de fixer la vitamine D, on garde une bonne mobilité de la cheville et un bon gable du mollet. C'est une thérapie qui concerne surtout ceux qui ne sollicitent pas suffisamment les muscles du talon ou qui souffrent de l'ankylose de la cheville. On leur fait faire la marche dans l'eau qui augmente l'amplitude de la cheville. Ainsi, la climatologie qui a donné naissance à la climatothérapie se pratique en milieu marin pour des raisons de conditions meilleures. La climatothérapie par les bains de mer, en mer Morte, est fortement conseillée. L'eau de mer à forte teneur en sel, contient en plus du chlorure de magnésium et du soufre reconnus excellents. On y fait ussi des bains de boue contre le rhumatisme et l'arthrose. Il existe aussi la thérapie par le baiser. Il y en a de différentes formes servant à diminuer le taux de cholestérol, et à détendre la peau. Le visage, révélateur de sentiments, apparemment radieux, donne l'impression d'un corps revigoré. Mais, il n'y a rien de plus facile que cette thérapie par le baiser, à condition que cela vienne de quelqu'un qu'on aime. L'humanité attend beaucoup de la pharmacie marine non encore explorée, la mer devant receler des richesses immenses d'origine végétale à valeur curative.