«Le Conseil se déclare préoccupé par la multiplication des enlèvements et des prises d'otages dans certaines régions du monde et dans un contexte politique particulier dans le but de lever des fonds ou d'obtenir des concessions politiques», a indiqué la déclaration approuvée par la réunion du Conseil de sécurité consacrée à la lutte contre le terrorisme, dont plusieurs membres étaient représentés au niveau ministériel dont la secrétaire d'Etat américaine, le Conseil de sécurité a, en outre, réaffirmé l'obligation faite aux Etats membres de «prévenir et de réprimer le financement d'actes terroristes et d'ériger en infraction la fourniture ou la collecte délibérée, par leurs nationaux ou sur leur territoire, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, de fonds que l'on prévoit d'utiliser, ou dont on sait qu'ils seront utilisés, pour perpétrer des actes de terrorisme». Concernant les opérations de prise d'otages précisément, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth du Royaume-Uni, William Hague, a affirmé, lors de cette réunion, qu'en se basant sur l'expérience de son propre pays, il était clairement prouvé que «le paiement de rançon a non seulement permis le financement du terrorisme mais a aussi encouragé davantage les prises d'otages». Par ailleurs, le Conseil a réitéré sa préoccupation que lui inspirent les liens de plus en plus étroits que le terrorisme entretient, dans bien des cas, avec la criminalité transnationale organisée, la drogue illicite, le blanchiment d'argent et le trafic d'armes» et a souligné qu'il convenait de mieux coordonner l'action menée aux échelons national, sous-régional, régional et international afin de renforcer la riposte mondiale grâce à ce grave problème. Le Conseil a noté avec préoccupation que le terrorisme restait une grave menace pour la paix et la sécurité internationales et compromettait la stabilité et la prospérité mondiales, menace devenue plus diffuse du fait de la multiplication, dans diverses régions du monde, des actes de terrorisme inspirés notamment par l'intolérance et l'extrémisme et exprimé sa détermination à combattre cette menace. Il a condamné le terrorisme sous toutes ses formes et manifestations, en réaffirmant que «le terrorisme ne saurait être associé à aucune religion ou nationalité, ni à aucun groupe ethnique». Tout en étant conscient des importants progrès accomplis, le Conseil de sécurité a reconnu qu'il restait des insuffisances à combler dans la lutte mondiale contre le fléau du terrorisme, exhorté tous les Etats membres et le système des Nations unies à remédier à ces insuffisances et souligné la nécessité de veiller à ce que la lutte contre le terrorisme demeure une priorité à l'échelon international. «L'importance de toutes les résolutions et déclarations sur le terrorisme, notamment les résolutions 1373 (2001) et 1624 (2005), ainsi que les autres instruments internationaux de lutte contre le terrorisme, devaient être pleinement mis en œuvre» précise le Conseil de sécurité. Et de lancer un appel en faveur d'une «coopération accrue» à cet égard. Le Conseil a appelé à nouveau tous les Etats membres à adhérer d'urgence aux conventions et protocoles internationaux relatifs à la lutte antiterroriste, qu'ils soient ou non parties à une convention régionale sur la matière, et à s'acquitter pleinement des obligations qui leur incombent en vertu des instruments auxquels ils sont parties. Il a appelé à nouveau les Etats à renforcer leur coopération et leur solidarité, notamment par le biais d'arrangements et d'accords bilatéraux et multilatéraux visant à prévenir et à réprimer les attentats terroristes, et les a encouragés à renforcer leur coopération aux niveaux régional et sous-régional, en particulier par l'intermédiaire de mécanismes régionaux et sous-régionaux et grâce à une meilleure coordination sur le plan opérationnel.