Les participants à la réunion du Conseil de sécurité ont déploré cette pratique qui sert, selon eux, de moyen de financement des activités terroristes. Le Conseil de sécurité a déploré, lors de sa réunion de lundi, le paiement de rançons pour la libération d'otages. Les participants à cette réunion ont indiqué que cet argent servira les groupes armés dans leurs activités, notamment pour s'approvisionner en armement. Le Conseil de sécurité qui s'est dit «très préoccupé» par cette question, estime que les terroristes ont recours à cette pratique, aussi, à titre de chantage aux fins d'obtenir des concessions politiques. «Le Conseil se déclare préoccupé par la multiplication des enlèvements et des prises d'otage dans certaines régions du monde et dans un contexte politique particulier dans le but de lever des fonds ou d'obtenir des concessions politiques», indique la déclaration présidentielle après la réunion consacrée à la lutte contre le terrorisme. Ce sujet a constitué le cheval de bataille de l'Algérie. Les autorités algériennes ont condamné, à maintes reprises, les pays, occidentaux notamment, qui ont versé des millions d'euros aux terroristes pour la libération de leurs ressortissants. Sur cette question, le Président Bouteflika a soutenu lundi que le traitement de la problématique de l'élargissement des terroristes en contrepartie de la libération d'otages, doit être abordé avec «détermination, fermeté et responsabilité». «Des efforts considérables restent à déployer par la communauté internationale en vue d'éradiquer cette menace transnationale non seulement dans le cadre de sa mise en oeuvre intégrale et systématique, mais également dans le traitement de la problématique de l'élargissement des terroristes en contrepartie de la libération d'otages, question qui doit être abordée avec détermination, fermeté et responsabilité», a-t-il dit, dans un discours lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, lors des travaux de la 65e session de l'Assemblée générale des Nations unies. Par la même occasion, le Conseil de sécurité exhorte les pays membres à réprimer toute forme de financement des actes terroristes. Il réaffirme l'obligation faite aux Etats membres de «prévenir et de réprimer le financement d'actes terroristes et d'ériger en infraction la fourniture ou la collecte délibérée, par leurs nationaux ou sur leur territoire, par quelque moyen que ce soit, directement ou indirectement, de fonds que l'on prévoit d'utiliser, ou dont on sait qu'ils seront utilisés, pour perpétrer des actes de terrorisme», lit-on dans le même communiqué, rendu public par les Nations unies. Sur le même chapitre, le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères et du Commonwealth de Grande-Bretagne, est allé plus loin dans son intervention. Il considère, en effet, le paiement de rançon comme source de motivation de la prise d'otages. «Le paiement de rançon a non seulement permis le financement du terrorisme mais a aussi encouragé davantage les prises d'otages», a-t-il affirmé. Le Conseil de sécurité a, par ailleurs, réitéré son appel en vue du renforcement de la coopération et de la solidarité. Dans ce contexte, les arrangements et les accords bilatéraux et multilatéraux sont des moyens efficaces visant à prévenir et à réprimer les attentats terroristes, indique la même source.