Le plus grand parc éolien offshore du monde a été inauguré, jeudi, au large du Kent, dans le sud-est de l'Angleterre. Construit par le groupe d'énergie public suédois Vattenfall, il devrait pouvoir produire de l'électricité pour 240 000 foyers. Le parc qui a coûté quelque 780 millions de livres, soit 918 millions d'euros, est pour l'instant doté de cent turbines qui lui permettront d'assurer l'approvisionnement en électricité de plus de 200 000 familles. Alors que d'ici quatre ans, cette capacité devrait être triplée, la production totale d'énergie éolienne au Royaume-Uni atteint, désormais, les cinq gigawatts, ce qui représente les besoins de l'ensemble des foyers écossais, souligne Chris Huhne, le secrétaire britannique à l'Energie. Le Royaume-Uni dispose actuellement de quelque 250 parcs éoliens, dont une douzaine offshores. «Nous nous trouvons dans la position exceptionnelle de pouvoir devenir un leader mondial dans cette industrie. Je crois fermement qu'en tant qu'île, nous devrions tirer profit au maximum de nos ressources éoliennes, marémotrices et marines», a estimé le ministre lors de l'inauguration du parc. Mais le chemin sera encore long pour le Royaume-Uni, qui ne tire que 3 % de son électricité de source renouvelable, et se place à la 25e place dans le classement des États européens en termes d'énergie verte. Un bilan qualifié de «lamentable» par l'organisation écologiste Les Amis de la Terre. L'immense parc éolien dont elle vient de se doter devrait permettre à la Grande-Bretagne de s'approcher de son objectif : atteindre 15 % d'électricité issue des énergies renouvelables.