La zone de turbulences que passe le personnel de l'aéroport d'Alger est loin de connaître son épilogue. Le conseil du syndicat d'entreprise de la Société de gestion des services et infrastructures aéroportuaires de l'aéroport Houari-Boumediene (SGSIA) dénonce «le malaise qui s'est instauré au niveau de la plateforme depuis un certain temps et les pressions exercées sur les travailleurs ce qui a provoqué une instabilité de l'entreprise.» «L'origine du malaise» provient, selon un communiqué rendu public par le Conseil du SGSIA, du «non-respect de la direction générale des procédures réglementaires et du code du travail et la rupture totale par la direction générale du dialogue social.» Le même document rappelle qu'en date du 5 avril dernier, la direction générale a été destinataire d'un courrier lié à l'installation d'une commission paritaire dans le cadre des négociations sur une augmentation de salaire et le régime identitaire comme conclu lors de la dernière tripartite. Deux jours plus tard, soit le 7 avril 2010, un autre courrier est adressé à la direction générale. Le syndicat de l'entreprise désigne les membres de la commission pour les négociations et cela conformément à la loi 90/14, tout en informant l'inspection du travail territorialement compétente. Le même document a indiqué que le SGSIA compte introduire une saisine de rappel à l'inspection de travail pour la conciliation conformément à la loi 90/02 en date du 20 septembre 2010. Mais aucune suite n'a été donnée malgré les délais réglementaires respectés et les procédures entamées. Par ailleurs, l'ensemble du collectif rassure de l'état d'avancement de la procédure relative à la dénonciation de la convention collective en date du 7 avril dernier liée à l'augmentation des salaires suivant le pacte social et de la dernière tripartite (UGTA-Gouvernement). Dans un communiqué rendu public, hier, le conseil du syndicat d'entreprise de l'aéroport Houari-Boumediene a tenu à rassurer les travailleurs que tous les moyens réglementaires seront utilisés pour défendre les intérêts légitimes de l'entreprise et ceux des travailleurs.