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Le système financier algérien, acteur passif de la redistribution de la rente des hydrocarbures, a besoin d'être réformé
Publié dans La Nouvelle République le 18 - 10 - 2010

Dès lors, le crédit-bail pourrait être un complément comme moyen de financement pour certains biens d'équipements, en particulier pour les entreprises plus petites qui n'ont pas une tradition de crédit ou qui ne disposent pas des garanties requises pour avoir accès aux formes habituelles de financement. Comme, d'ailleurs, il faudrait songer à impulser le marché de la finance islamique qui a bien résisté à la crise mondiale et qui a atteint au niveau mondial les 1.000 milliards de dollars en 2010 et étant appelé à croître. D'ailleurs, certains savants musulmans ont pu émettre l'idée du cycle de l'investissement concernant la durée de détention d'un titre de société intervenant, par exemple, dans le domaine agricole qui correspond au temps nécessaire pour semer, récolter et commercialiser, la décision de vente du titre étant alors justifiée par une véritable stratégie d'investissement mesurée par le retour sur investissement postcycle de récolte. L'objectif de la réforme du système financier, condition d'accompagnement de la politique industrielle, est de promouvoir l'investissement dans des actifs tangibles, les investissements devant être adossés à des actifs réels, le banquier ne devant pas être seulement prêteur mais co-investisseur et partenaire du projet financé, ses revenus correspondant à une quote-part des résultats issus du projet financé et permettent d'atténuer le risque selon le principe des 3P (partage des pertes et profits).
4) La faiblesse des capacités d'absorption ne risque-t-elle pas de conduire à un gaspillage des ressources financières ?
La dépense publique est passée successivement de 55 milliards de dollars en 2004, à 100 milliards en 2005 puis à 140 milliards à la fin de 2006 et a été clôturée entre 2004 et 2009 à 200 milliards, mais, faute de bilan, on ne sait pas si l'intégralité de ce montant a été dépensé. Quant au programme d'investissements publics 2010-2014, le gouvernement a retenu des engagements financiers de l'ordre de 21.214 milliards de dinars, soit 286 milliards de dollars, et concerne deux volets, le parachèvement des grands projets déjà entamés entre 2004 et 2009, l'équivalent à 130 milliards de dollars (46 %), et l'engagement de projets nouveaux pour un montant de 11.534 milliards de dinars, soit l'équivalent de près de 156 milliards de dollars. Les restes à réaliser sont le reflet de la faiblesse des capacités d'absorption avec des surcoûts inévitables. Qu'en sera-t-il des restes à réaliser pour les nouveaux projets inscrits au 31/12/2004 à la fois faute de capacités d'absorption et d'une gestion défectueuse même si le nouveau code des marchés publics a donné une préférence de 25 % aux investisseurs locaux ? Les entreprises locales publiques et privées ont-elles le savoir-faire managérial et technologique face à cet important programme d'investissement ou récureront-elles à la sous-traitance étrangère ? Certes, dans un contexte de ralentissement économique mondial, l'Algérie maintient toutefois son programme d'investissement public massif mais en privilégiant les infrastructures comme un moyen et non comme un facteur de développement, plus de 70 % des dépenses entre 2004 et 2009 avec le même scénario entre 2010 et 2014. Face à ces dépenses, le montant du Fonds de régulation des recettes (FRR), géré par le Trésor, différence entre le prix réel des hydrocarbures et le prix fixé par la loi de finances (37 dollars), à ne pas confondre avec les fonds souverains qui sont des fonds d'investissement (le gouvernement algérien ayant écarté le recours à cette procédure), est passé de 4.280 milliards de dinars à la fin de décembre 2008 à 4.316 milliards à la fin de décembre 2009. Le FRR a été crédité en 2009 de 400 milliards de dinars, différentiel entre les produits de la fiscalité pétrolière budgétée (1.927 milliards de dinars) et les produits de la fiscalité pétrolière recouvrés (2.327 milliards). Le déficit du Trésor s'est établi à 1.070 milliards de dinars en 2009, contre 1.380 milliards en 2008. Le FRR est intervenu dans le financement du déficit de 2009 à hauteur de 34 %, représentant un prélèvement de 364 milliards de dinars. En cas d'un cours des hydrocarbures inférieur à 70 dollars à prix constants et d'un cours de cession du gaz inférieur à 9/10 dollars le MBTU, si l'on n'arrive pas à mobiliser d'autres fonds à travers d'autres circuits, le déficit du Trésor pourrait atteindre 3.615 milliards de dinars dans un proche avenir, ce déficit ne pouvant qu'être couvert qu'à travers le recours au Fond de régulation des recettes qui seront puisés du même fonds, ce qui réduirait ses réserves à 665 milliards de dinars. La loi de finances 2011 confirme cette tendance lourde puisque pour le budget de l'Etat pour 2011, nous avons des recettes pour 2.992 milliards de dinars, soit 29,7 milliards d'euros de recettes ou 38 milliards de dollars, contre des dépenses de 6.605 milliards de dinars, soit 65,520 milliards d'euros ou 88 milliards de dollars, la différence, à savoir 3.613 milliards de dinars, soit 36 milliards d'euros ou 48 milliards de dollars, devant être couverte partiellement par le Fonds de régulation des recettes. Aussi, si le cours des hydrocarbures ne se redresse pas au-delà de 90 dollars, avec une stabilisation du dollar, le gaz au-delà de 10 dollars le million de BTU et en cas de la faiblesse des sections hors rente, en maintenant le niveau de ces dépenses, des tensions financières devraient se manifester à moyen terme et, par là, des crises sociales inévitables. Ce d'autant plus qu'il faille tenir compte, selon le programme du ministère de l‘Energie, de 63 milliards de dollars d'investissement pour Sonatrach et 15/20 milliards de dollars pour Sonelgaz entre 2010 et 2014 non comptabilisés dans les 286 milliards de dollars du programme, excepté les 350 milliards de dinars pour le raccordement de foyers au réseau de gaz naturel. A un cours de 72/75 dollars à prix constants, la part accaparée par Sonatrach/Sonelgaz pour leur autofinancement représenterait environ 35 % des rentrées de devises annuelles. La mauvaise gestion ne ferait qu'amplifier le processus et l'Algérie serait contrainte de puiser à terme dans ses réserves de changes.
(Suite et fin)
Abderrahmane Mebtoul,


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