Sur les onze candidats qui se sont manifestés, cinq subiront l'épreuve des urnes et le premier à âtre élu a été le président de l'Assemblée populaire de ladite commune, M. Teffah Missoum. En une demi-heure, le bon grain a prévalu et le président de l'APC devient secrétaire de la kasma de Aïn-Fares, dont il est natif. Cela a conforté la majorité des militants et cadres du Front de libération nationale de la wilaya de Mascara, qui se sont félicités de cette nouvelle.Ce succès peut remettre en selle le parti qui a été sérieusement malmené par ses propres garants dans cette région profonde, à la condition de laisser les séances de réflexion aux véritables politiciens et non aux opportunistes malhonnêtes qui se servent de leur position dominante pour diviser et régner. Un militant de la première heure, qui a son actif quatre mandats dira en ce sens : «Ce qui se passe dans la mouhafadha est scandaleux, le Front a fait confiance à des gens dont le militantisme était synonyme d'enrichissement personnel ; ces gens-là ont miné le Front.» Un autre militant a jugé que la crise n'est pas une crise de programme mais une crise d'hommes, et l'assainissement du parti devient un passage obligé. D'autres ont exprimé leur crainte en voyant le Front accaparé par les renouvellements des kasmas, pour eux c'est l'occasion rêvée pour des formations politiques de s'en donner à cœur joie à deux années des élections de novembre 2012. Il demeure que le secrétaire général du parti du FLN doit maîtriser deux terrains particulièrement mouvants : la communication et surtout la crédibilité de ses protégés dans les quarante-huit wilayas, qui veulent le beurre et l'argent du beurre. Mais comment résister à la tentation, quand on sait que l'actuel mouhafedh, qui occupe le poste de président de l'Assemblée populaire de wilaya, et est aussi membre du comité central, voulait à tout prix s'approprier le titre de secrétaire de kasma d'une petite daïra. Pourvu que les militants et cadres du parti au niveau de la wilaya de Mascara sachent toujours résister aux provocations.