, Les milieux politiques et religieux palestiniens ont salué, hier, l'appel du Vatican réclamant la fin de la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens occupés et l'application des résolutions des Nations unies et du Conseil de sécurité. A l'issue d'une réunion tenue samedi au Vatican, présidée par le pape Benoît XVI, le synode des évêques pour le Moyen-Orient a demandé à la communauté internationale, en particulier à l'ONU, de mettre fin à l'occupation israélienne et d'appliquer les résolutions onusiennes. L'appel du Vatican souligne son attachement à la paix et à la sécurité dans le monde et le respect des peuples, a déclaré le porte-parole du mouvement palestinien Fath, Oussama El-Qoassmi. La demande du Vatican intervient alors que les négociations directes palestino-israéliennes piétinent en raison de la poursuite par Israël de sa politique colonisatrice et son refus de respecter le droit international, a ajouté M. El-Qoassmi. De son côté, le Mufti d'El-Qods et de Palestine, Mohamed Hussein, a accueilli favorablement l'appel du Vatican, lequel intervient selon lui alors que «la communauté internationale est consciente de la nécessité de mettre fin à la colonisation israélienne et de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant». Dans sa déclaration finale, le synode des évêques pour le Moyen-Orient a interpellé «la communauté internationale, en particulier l'ONU, pour qu'elle travaille sincèrement à une solution de paix juste et définitive dans la région» qui passe par la «fin de l'occupation des différents territoires arabes» par Israël. Les évêques ont souligné, en outre, leur opposition à toute utilisation par Israël de textes religieux pour justifier l'occupation par les juifs des terres palestiniennes. Avec la fin de l'occupation, «le peuple palestinien pourra avoir une patrie indépendante et souveraine et y vivre dans la dignité et la stabilité», ont-ils estimé dans le texte. L'obstination d'Israël a poursuivre la construction des colonies, jugées illégales par les Nations unies, a poussé les Palestiniens à suspendre les négociations directes avec les Israéliens entamées début septembre sous l'égide des Etats-Unis.