, Deux catastrophes naturelles en moins de 24 heures en Indonésie où les éléments se déchaînent. Un séisme suivi d'un tsunami et l'éruption du volcan Merapi, considéré comme l'un des plus dangereux au monde, ont frappé le pays mardi 26 octobre 2010. Le bilan provisoire serait de plus de 180 personnes tuées et 400 disparus. La plupart des victimes sont à imputer au tsunami, l'éruption volcanique ayant été anticipée par les autorités qui avaient fait évacuer la population sur les flancs du Merapi. Symbole de la solidarité nationale envers les victimes du tsunami, le vice-président Boediono est arrivé hier matin à Padang, le port d'entrée vers la chaîne des îles Mentawai. L'isolement de ces îles, même à l'échelle de l'Indonésie, rend très difficile l'organisation des secours : des hélicoptères ont été dépêchés sur place, mais la plupart de l'aide, tentes, médicaments, nourriture, devra plutôt être acheminée par voie de mer, soit plus de douze heures de trajet rien que pour les 280 km de traversée de Padang. Ce sont, donc, les résidents des Mentawai, des pêcheurs, toujours relativement isolés, qui doivent se charger de la dure tâche de récupération des cadavres dont certains ont été emportés loin des côtes par le raz-de-marée. A 1 300 kilomètres de là, les secours sont bien mieux organisés pour faire face à l'éruption du volcan Merapi. L'éruption avait été annoncée depuis plusieurs jours et l'ordre d'évacuation avait déjà été donné. On est là au centre de l'île de Java, dans une zone très peuplée, beaucoup plus développée, et habituée aux éruptions volcaniques. Les victimes sont en majorité des gens qui avaient refusé d'obéir aux consignes d'évacuation qui avaient été données plusieurs jours auparavant.