,Les deux formations kabyles, la JSMB et de la JSK vont s'affronter demain au stade de l'Unité-Maghrébine pour un 19e derby. Un rendez-vous qui intervient à trois journées seulement d'une débâcle consommée par les deux teams en leurs fiefs. La JSK tenue en échec par l'ASO (0-0) et les Béjaouis piégés par les Tlemcéniens (0-1). Le derby s'inscrit donc dans la double logique du rachat ou de la plongée. Les deux teams essaieront de remonter la pente. Aussi bien Menad que Geiger chercheront la victoire, un résultat synonyme d'un rachat. La victoire est d'autant importante, car désormais c'est la question du leadership qui est posée sur le tapis. Et c'est aux gars des Genêts d'essayer de relever le défi et d'effacer l'affront de la saison passée durant laquelle c'est la JSMB qui a profité des derbys récoltant quatre points avec une victoire à Béjaïa (1-0) et un nul (1-1) à Tizi-Ouzou. Béjaïa se prépare à l'événement Tout Béjaïa boue à l'idée de recevoir les Canaris. Déjà lors du match joué contre l'Entente la galerie scandait : «Mazal JSK». Un chant répété contre le WAT en dépit de la défaite. Dans certains quartiers, on ne parle que de cela, notamment au Cyntra, Kahouet Zoubir, le fief des JSMbistes où l'on commente le derby en commente ses moindres détails. Des hauteurs de la ville qui font déjà front aux voisins du MOB. Ces derniers sont acquis à 100% à la JSK. Mais cela ne gêne pas pour autant les Vert et Rouge qui disposent désormais aussi d'une galerie jusqu'à Kherrata, Tazmalt et même une partie de Tizi-Ouzou. Affluence et surveillance Le stade de l'Unité-Maghrébine qui ne peut contenir tout au plus 15 à 20 000 places va comme d'habitude s'avérer trop exigu pour contenir les deux galeries… Trois si l'on compte celle du MOB. Une affluence intéressante au vu de l'événement, mais qui va falloir contenir et surveiller de près, car les débordements ne sont pas à écarter et vont surgir avant, pendant et après la partie. On doit surtout comprendre qu'il ne s'agit que d'un match de la 6e journée sans trop d'enjeu ni d'influence sur les cours du championnat et que le meilleur gagne ! Le wali pour rehausser la partie Même si Hannachi dont on évoque déjà l'absence ne sera pas de la partie, M. Hamou Mohamed Touhami lui par contre y sera. Sa présence en nocturne lors du match précédent contre le WAT, est déjà un signe que le premier magistrat de la ville est porté sur le sport. Sauf calendrier chargé, il sera le grand invité du derby. Idem pour Hannachi que de nombreux fans béjaouis espèrent la venue. Quant à la galerie, elle sera probablement virulente contre l'homme fort de la JSK, comme elle l'a été au dernier rendez-vous. Ce qui a quelque peu énervé le boss au point de déclarer à ses proches qu'il a regretté de s'être déplacé. Maroci et Kheyari out Sur le terrain, la partie sera aussi animée. On note l'absence de Kheyari qui revient d'une déchirure et qui en a encore pour de longs jours, ou celle de Maroci, l'auteur d'un troisième carton contre le WAT. Ces deux éléments indispensables dans le dispositif de Menad manqueront à l'appel. Surtout le milieu dont l'absence sera ressentie, car c'est à ce niveau que la bataille sera rude. Mais il y aura tout de même Kacem, Zerdab et l'autre transfuge kabyle Hamlaoui qui prendront place contre leur ancienne équipe. Les retrouvailles Sur un autre plan, cette partie sera celle des retrouvailles, car la JSMB compte désormais trois ex-Tizi Ouzouens, Meftah, Zaffour, Maroci et Menad. Il y a aussi Harb, l'entraîneur des gardiens. C'est dire que ce match sera aussi celui de la réunion de la famille kabyle et que 90' peuvent diviser mais que l'éternel a réuni et qui a fait d'eux les éléments d'un même corps. Entre Tizi Ouzou et Béjaïa, il n'y a qu'un jet de pierres. Le sport restera cet élément qui unit et rassemble et non le contraire. Ce rendez-vous ne doit pas être celui des pyromanes de tous bords mais celui des unificateurs et des rassembleurs. Que le meilleur gagne !