«Si on parle du point de vue politique, je suis entièrement d'accord sur le fait que la France doit présenter ses excuses au peuple algérien. D'ailleurs, plusieurs associations algériennes et même françaises ont, déjà, revendiqué que la justice soit faite sur l'affaire des crimes commis par le colonialisme Français en Algérie» a affirmé, hier à la presse, Dahou Ould Kablia, en marge de la séance plénière sur la présentation du projet de loi de finances 2011 à l'APN. Une explication à sa récente déclaration, selon laquelle le projet de loi criminalisant le colonialisme en Algérie «ne trouve pas de fondement juridique», «de soutien législatif» et que son «application est illusoire». Le ministre de l'Intérieur, et président de l'Association nationale des anciens du MALG, a expliqué que les actes sont désignés dans le code pénal algérien ; il contient même des sanctions. «Notre code pénal est postérieur à la période considérée. Il n'y a pas d'effet rétroactif pour l'application d'une loi», a-t-il précisé. Or, le droit international prime sur les accords bilatéraux. Le droit international condamne le crime de génocide, crimes de guerre et autres crimes contre l'humanité. Ces crimes sont, selon le droit international, imprescriptibles. Ce qui veut dire que le temps ne joue pas pour ce qui les concerne, même un siècle après les faits. Interrogé par un confrère sur l'éventualité de récupérer les armes au niveau de certaines régions, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a été catégorique : «On redonnera les armes uniquement à ceux qui s'engagent à combattre le terrorisme. L'annonce d'une telle décision ne relève pas de nos prérogatives mais de celles du ministère la Défense nationale» a-t-il conclu. Nouara N.-K.