Avant-hier, au milieu de la matinée, les services de l'APC de Bouharoun et les équipes de la DTP étaient à pied d'œuvre pour débarrasser les derniers mètres cubes des coulées de boue qui se sont répandues le soir sur plusieurs points du tronçon de la RN11 franchissant la ville la où la circulation sur cet axe n'a pas été bloquée mais visiblement freinée. «Je suis péniblement parvenu à franchir Bouharoun en voiture. A l'entrée est de la ville, au niveau du centre ville ainsi qu'à la sortie vers Khemisti, les stigmates de coulées de boue sont encore visibles», nous informe. A ce titre, Abderrahmane, un habitant de Aïn Tagourait, l'épisode d'avant-hier a réveillé chez les habitants de Bouharoun le cauchemar de l'année dernière lorsque les eaux et les milliers de tonnes de boue ont envahi les quartiers du port de la ville. «Le déluge de ces deux derniers jours nous a fait craindre le pire. Pendant toute la nuit d'hier (de dimanche à lundi), nous avons prié Dieu pour nous épargner la catastrophe de l'année dernière», nous confie un habitant de Bouharoun. Les épanchements de boue ont pareillement coupé la route à Bou-Ismaïl, particulièrement au niveau du siège de la daïra. «Les équipes de nos unités de Bou-Ismaïl, Bouharoun et Koléa ont procédé, dimanche à 19h et en synchronisation avec les services des APC et de la DTP au déblaiement des tronçons routiers engorgés par la boue et les débordements à Bouharoun et à Bou-Ismaïl. Les points coupés à la circulation au niveau de ce tronçon de la RN11 ont été quasiment tous ouverts à partir de 20h30, soit après moins de deux heurs après l'intervention sur le terrain», affirme le capitaine Chaâb El Aïn de la direction de la Protection civile de Tipasa. Les interventions des pompiers suite aux averses enregistrées dans la wilaya ne se sont pas limités au déblaiement de la route. Selon la même source, ils ont aussi pris part à des opérations d'évacuation des eaux pluviales, notamment dans les caves des bâtiments à Koléa, Attatba, Hadjout Maham (Cherchell) et au niveau du quartier nord de la ville de Chenoua. «Lors de ces deux derniers jours (lundi et dimanche), on a noté 13 accidents de la route qui ont fait 12 blessés. De ces 13 accidents, quatre sont les conséquences des précipitations pluviales», ajoute encore le capitaine Chaâb El Aïn. «Pour lutter contre ce type de catastrophe (les inondations), une cellule de veille a été installée au niveau du secrétariat général de la wilaya. Le rôle de cette structure est évidemment de coordonner les interventions des services concernés sur le terrain afin d'optimiser leur efficacité», souligne le même officier. Concernant les dégâts occasionnés dans le périmètre agricole de la wilaya, un exploitant de Hadjout affirme que pour le moment, du moins dans la poche de Mitidja qui s'étend de Hadjout jusqu'à Sidi Rached, aucun dégât notable n'y a été enregistré. « Toute la zone où sont situées mes terres n'a subi aucun dégât important», affirme ce dernier.