La réunion du comité de suivi a été présidée par le ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines, Abdelkader Messahel, et le ministre iranien de l'Habitat et du développement des villes, Ali Nikzad. Lors de la séance d'ouverture, les deux parties ont convenu de la mise sur pied de quatre commissions mixtes chargées d'évaluer les réalisations accomplies et de donner une nouvelle impulsion aux relations de coopération bilatérales. La première commission englobe les volets économique, commercial et bancaire alors que la deuxième touche à l'habitat, aux infrastructures de base, à l'agriculture et à l'industrie. La troisième commission concerne les domaines scientifique et culturel, la formation, les affaires religieuses ainsi que la jeunesse et les sports, et la quatrième commission a été consacrée à l'élaboration des textes. Intervenant à cette occasion, M. Messahel a mis en avant l'importance de la réunion de ce comité de suivi qui se tient «en prévision des travaux de la 1re session de la haute commission mixte algéro-iranienne», ajoutant qu'il s'agissait d'un «tournant décisif» dans le processus de consolidation des liens de coopération entre l'Algérie et l'Iran. Il a également rappelé que la tenue de cette session «intervient en application de la décision des deux dirigeants, Abdelaziz Bouteflika et Mahmoud Ahmadinedjad, d'introduire des amendements au cadre institutionnel de la coopération bilatérale en hissant la présidence de la commission mixte au niveau du Premier ministre du côté algérien, et du premier vice-président du côté iranien». Cette rencontre permettra aux deux parties «de procéder à une évaluation exhaustive du bilan de la coopération bilatérale, des réalisations, recommandations et projets» tracés lors des précédentes rencontres dont les deux premières sessions du comité de suivi tenues en 2008 à Téhéran et en 2009 à Alger, a-t-il ajouté. M. Messahel a souligné, d'autre part, que les deux parties «devront élaborer un projet de procès verbal portant recommandations et décisions ainsi qu'un projet de plan de travail pour l'année 2011 à soumettre aux présidents de la haute commission à la lumière de l'examen de toutes les propositions que pourraient soumettre les deux parties». M. Messahel a indiqué que la mise en œuvre du programme 2010 a été couronnée de «résultats positifs» dans nombre de domaines de coopération comme les ressources en eau, la pêche, les affaires religieuses, la culture, les transports, les PME, l'agriculture et l'enseignement supérieur». Soulignant «le raffermissement des relations bilatérales», le ministre a indiqué qu'en dépit des efforts consentis, la coopération bilatérale reste en deçà des capacités et des moyens des deux pays». Il affirmé à ce propos, que la haute commission est en mesure de «rattraper le retard et concevoir de nouveaux programmes de coopération». M. Messahel a précisé que les documents qui seront signés à l'occasion de cette session «contribueront de manière sensible à l'élargissement de la coopération à d'autres secteurs importants comme le transport maritime, la gestion portuaire, l'agriculture et la santé». Il a insisté dans ce contexte, sur la mise en place d'un cadre juridique pour les hommes d'affaires des deux pays afin de leur permettre de «mieux évaluer» les opportunités d'investissement et de partenariat et d'assurer les transactions commerciales à travers l'accord de coopération judiciaire devant sanctionner cette session. Pour sa part, le ministre iranien a estimé que l'échange de visites entre les deux pays, à commencer par celles des présidents Bouteflika et Ahmadinejad, «dénote de la volonté des deux parties à promouvoir les relations bilatérales à un meilleur niveau». M. Nikzad a évoqué également les domaines de coopération qui devraient connaître une relance lors de cette session dont la justice, l'enseignement supérieur, l'investissement, la santé, le tourisme et l'énergie. Le responsable iranien a rappelé la concertation permanente qui existe entre les deux chefs d'Etat lors des nombreuses visites et occasions dans le but de hisser les relations économiques et commerciales au niveau des relations politiques. Les travaux de la 3e session du comité de suivi algéro-iranien se poursuivent au niveau de ses quatre commissions.