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La domination planétaire des grandes sociétés multinationales
Stratégie économique
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 11 - 2010

La multinationalisation de l'économie mondiale est l'un des aspects les plus marquants qui régissent la vie économique des différents pays à travers les continents depuis un peu plus d'un demi-siècle. Telle est la stratégie de l'organisation des puissantes firmes dominantes depuis la fin des années 1960, années qui coïncident avec la vague émancipatrice des anciens peuples colonisés et longtemps spoliés de leurs richesses naturelles. Comment sont apparues les multinationales Rappelons, tout d'abord, qu'une entreprise devient multinationale quand elle arrive à contrôler et gérer plusieurs de ses filiales de production ou de distribution à travers différentes contrés répartis en différents continents. Né dans quelques pays industrialisés, ce phénomène s'est surtout développé à partir des Etats-Unis d'Amérique, de la Grande-Bretagne, de la France, de l'Allemagne etc. Par la suite, il a touché la majorité du monde industrialisé à la fin des années 1980. L'impact des activités des grandes compagnies internationales sur le fonctionnement de l'économie planétaire est très puissant et influe grandement sur la place traditionnelle des économies des différents pays.
Des formes variées pour la conquête de marchés extérieurs
A l'heure actuelle, et depuis plusieurs années déjà, les grandes entreprises dans le monde avancé (et maintenant dans certains pays émergents) ne se contentent plus d'orienter la production de leurs biens de consommation, de leurs marchandises et des nombreux articles – sans cesse innovants et diversifiés-- pour leur marché national déjà immense et capable d'absorber une partie grandiose de cette production, mais aussi pour l'exportation vers les différents pays – industrialisés ou non – à la recherche continue de nouveaux marchés à conquérir. Parmi leur stratégie pour concrétiser ces buts : la délocalisation d'une partie de leurs usines et de leurs complexes industriels, de leurs sociétés de l'agro-alimentaire, pour aller s'implanter dans des zones qui leur offrent les multiples avantages qu'elles recherchent constamment : avantages fiscaux, main-d'?uvre bon marché, proximité des ressources naturelles, voies et moyens de communication disponibles et même régimes politiques conciliants et qui «ferment les yeux» sur les transgressions aux lois et réglementations locales ou internationales relatives aux droits humains, à la législation sociale à l'environnement marin, aquatique, faunistique etc.
Cela dit, l'implantation dans un pays tiers des entreprises multinationales peut revêtir et prendre plusieurs formes. Citons-en quelques-unes parmi les plus courantes : création de nouvelles unités de production ou de commercialisation; prises de participation dans les sociétés nationales et locales, qu'elles soient majoritaires ou minoritaires, dans le capital d'entreprises existantes ou rachat pur et simple de ces entreprises. La tendance la plus récente à laquelle on assiste depuis quelques années est aux entreprises conjointes (joint-ventures), à la sous-traitance, au crédit-bail, aux transferts de technologie, et, enfin, tous modes d'implantation qui ne s'appuient pas principalement sur la détention du capital social d'une filiale donnée.
Comment les multinationales sont structurées…
Toute stratégie d'entreprise multinationale exige, tout d'abord, la réalisation de structures organisationnelles spécifiques qui puissent lui permettre d'exploiter les avantages de l'internalisation (l'appartenance à l'espace économique homogène d'un seul et même groupe) de leurs activités, facteur stratégique de la sphère de la concurrence effrénée à laquelle se livrent ces monstres de l'économie mondiale. De ce fait, l'économie mondiale est de plus en plus structurée par ces firmes elles-mêmes, et par conséquent, les Etats-nations deviennent de simples territoires offrant des avantages de localisation plus ou moins tentants et attrayants pour les investissements directs des grandes firmes géantes.
… et comment s'opère la multinationalisation Parmi les causes qui conduisent à l'implantation des multinationales à l'extérieur de leur nation-mère, figure, en premier lieu, la facilité de disposer des ressources naturelles du pays ciblé. Cela fut, par le passé, un facteur des plus déterminants ayant conduit aux conquêtes coloniales qui ont suivi la grande révolution industrielle européenne et le développement économique qui s'en est suivi. Bien que ne portant pas encore ce nom, les premières multinationales étaient apparues au début du XXe siècle, surtout dans les domaines de l'extraction pétrolière, des mines de cuivre et de nickel, des plantations de canne à sucre, de bananiers ou d'hévéas, dans les régions qui recélaient de ces richesses naturelles en très grandes quantités. Cela avait duré jusqu' à la fin des années 1950 avec la disparition des empires coloniaux – suite à l'acquisition des pays colonisés de leur autodétermination --, d'une part, et l'émergence de nouveaux produits de substitution (comme les synthétiques). Actuellement, on rencontre le champ d'activité des entreprises multinationales, principalement, dans la distribution des produits primaires, dominée par elles dans une grande mesure, surtout leurs cours sur les marchés internationaux. Le rôle des barrières protectionnistes
L'autre facteur décisif est représenté par l'investissement direct qui permet de passer out les barrières protectionnistes mises en place par les Etats pour protéger leurs économies locales. Les outils sont les tarifs douaniers ou barrières non tarifaires mises en place par les autorités nationales pour empêcher l'accès sur leurs marchés des marchandises produites à l'étranger. C'est ainsi qu'au lieu d'exporter vers un pays donné, la multinationale met en place -- ou rachète -- un outil de production qui lui permet d'avoir accès directement au marché local qu'elle aspirait à conquérir. Evidemment, cette tactique est orientée, tout d'abord, en direction des vastes marchés de consommation qui se distinguent par un fort pouvoir d'achat, à l'exemple du continent européen, qui avait particulièrement séduit les investissements américains depuis la création du Marché commun, en 1957. On pourra citer, dans le même ordre d'idées, les entreprises de l'Empire du Soleil Levant qui, pour leur part, entreprirent de s'y mettre en place au milieu des années 1980, ou encore les Etats-Unis, dont le marché intérieur constitue, désormais, le but premier des multinationales qu'elles soient européennes ou japonaises.
Limiter au maximum les coûts de production
Par ailleurs, l'implantation sur le sol national a pour avantages, entre autres, de réduire sensiblement les coûts de transport. Elle donne, en outre, la possibilité, en délocalisant la production d'un pays où la main-d'?uvre est «chère» vers un autre où elle est «bon marché», de réduire les coûts de revient des biens dont la fabrication exige beaucoup de travail, comme les textiles ou les appareils électroniques. Ainsi, le marché intérieur n'est plus recherché comme débouché – si l'on reste dans ce dernier exemple, et les produits de la filiale atelier, les composants et les pièces détachées sont exportés vers d'autres filiales de la firme multinationale. Cette stratégie, appelée stratégie «globale», se concentre, en particulier, dans les pays de l'Asie du Sud-Est (Singapour, Hongkong, Taïwan et la Corée du Sud). Par la suite, quand les salaires dans ces derniers avaient connu une augmentation sensible, ce furent la Thaïlande, la Malaysia, l' Indonésie et la Chine du Sud, le Mexique, le Maroc, la Tunisie et l'île Maurice qui en furent les destinations, et plus récemment, les pays de l'Europe de l'Est.
Une féroce concurrence
La concurrence, élément incontournable de la vie économique, revêt entre les multinationales un aspect oligopolistique : pour un produit donné, un très petit nombre de firmes luttent pour le contrôle des parts du marché à l'échelle mondiale. Conséquence : chaque entreprise confrontée à la concurrence doit sans perdre de temps suivre celle qui s'installe la première dans un pays afin de l'empêcher de construire des barrières infranchissables à l'entrée. L'investissement direct à l'étranger (IDE) s'inscrit de même dans des jeux de dissuasion entre les firmes en concurrence pour la défense et la sauvegarde de leurs marchés importants.


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