Cette rencontre a pour but de «présenter les dernières technologies en la matière et débattre avec les techniciens algériens de la meilleure stratégie d'auscultation, de sécurité, de contrôle à distance, d'intervention, d'exploitation et aussi d'aménagement du territoire en aval du barrage», lit-on dans le communiqué adressé hier à notre rédaction. Ledit communiqué explique que les barrages servent à retenir temporairement une quantité plus ou moins grande d'eau pour différents usages. «En aval : les digues et d'autres ouvrages de protection contre les inondations ont pour but de guider l'eau en dehors des zones densément habitées ou sensibles afin d'éviter leur submersion , par exemple lors de fortes crues. Il n'en reste pas moins qu'en retenant l'eau, ces ouvrages accumulent des quantités importantes, voire considérables d'énergies. La libération fortuite de cette énergie est une source de risques majeurs.» A cet effet, ajoute le communiqué, «il y a une nécessité d'unifier les instruments et techniques de contrôle en Algérie. Les progrès des sciences et techniques nous permettent de connaître les signes précurseurs de certains évènements. La surveillance météorologique par exemple est un élément essentiel du dispositif de prévision des tempêtes, des orages. La surveillance des débits associés à la prévision des précipitations permet de prévoir la survenue des crues sur les grands cours d'eau et d'en estimer l'ampleur. Ces informations sont diffusées aux services de l'Etat et aux citoyens sous forme de messages à la radio ou à la télévision avec appel à la vigilance pour qu'ils préparent la réponse à apporter à l'événement.» Dans ce contexte, le ministère des Ressources en eau aura pour mission de «développer les méthodes de connaissance, de cartographie et de télésurveillance des aléas d'origine météorologique et/ou hydrique pouvant entraîner des situations inhabituelles et critiques au niveau des barrages et d'analyse de vulnérabilité des enjeux à cet égard, en lien avec le réseau scientifique et technique du ministère et les autres établissements publics concernés.» Il y a lieu de souligner que le gouvernement espagnol dont l'expérience en la matière est avérée, a lancé au cours de la dernière décennie un vaste programme de construction de barrages hydrauliques financé par l'Union européenne. Ce plan a été justifié, en son temps, par les importants besoins en eau suscités par les secteurs de l'Agriculture et du Tourisme. Selon le directeur général de la société algéro-espagnole Sergeyco Algeria, signataire du communiqué, l'Espagne, premier constructeur européen de barrage, «est déjà le pays du monde avec le plus grand nombre de barrages par habitant et par km2.» En septembre 2000, le gouvernement espagnol a présenté son Plan hydrologique national (PHN) qui prévoyait la construction de 118 barrages durant les huit prochaines années.